L'usage des technologies de l'information et de la communication
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Anastasia, qui travaille habituellement toute la journée
dans les champs près du télécentre de Nakaseke
en Ouganda, consulte le nouveau document multimédia Ideas
for Earning Money [des idées pour gagner de l'argent] produit
par l'International Women's Tribune Centre en collaboration avec
des associations féminines locales. Pour écouter le
document dans son dialecte régional, il lui suffit de cliquer
sur la souris.
(cliquez pour agrandir)
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La révolution de linformation a donné naissance
à la Toile (World Wide Web), à la télévision
par câble et par satellite, à la microédition et aux
réseaux déchange électronique par Internet.
Elle a frayé la voie à la liberté de presse et à
la démocratie dans de nombreux pays du monde.
Les TIC ont également permis aux groupes de femmes ayant
des intérêts et des agendas divers de se regrouper, aussi
bien à lintérieur d'un pays que dun pays à
lautre. Ces groupes ont découvert la force libératrice
dInternet et ses immenses possibilités. De nombreuses ONG
de femmes qui sont passées en ligne disent quelles en ont
profité en obtenant une plus grande visibilité grâce
à leur site Web, en ayant accès à laide des
bailleurs de fonds et à linformation, en particulier sur
les activités régionales et internationales relatives au
mouvement des femmes. Des rapports semblent suggérer que les TIC
sont une source demploi pour les femmes.
Néanmoins, malgré les acquis signalés, il
y a un plus grand nombre de femmes qui se retrouvent exclues de ces avantages,
faute davoir accès aux TIC. Des obstacles structuraux, tels
que la pauvreté, le développement économique sporadique,
la langue et la technophobie, exacerbent encore plus cette situation.
On craint de plus en plus
que la révolution de linformation établisse un nouvel
ordre mondial des communications que les grandes sociétés
transnationales, qui sintéressent plus au profit quau
service public, sont en train de façonner et de dominer. On craint
aussi que la commercialisation des médias mène à
la marginalisation et même à lélimination des
petits médias indépendants qui desservent les secteurs privés
de leur droit de représentation, y compris celui des femmes.
Pour remédier aux lacunes et aux inégalités
des TIC, plusieurs ONG à travers le monde se seont donné
pour mission daider les femmes à comprendre les TIC et de
les équiper des outils dont elles ont besoin pour devenir autonomes.
Situation mondiale
Les mécanismes
de la Décennie des Nations Unies pour la femme (de 1975 à
1985), de la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes
(1995) et de la Session extraordinaire des Nations Unies en juin 2000
ont aussi amorcé une tendance. Les groupes de femmes se sont sentis
encouragés à utiliser les nouvelles technologies pour partager
entre eux des nouvelles, des activités et de linformation,
pour communiquer entre eux au sujet de leurs efforts de lobby et de promotion,
et pour organiser leur participation aux grandes réunions de lONU
où les enjeux concernant les femmes étaient discutés.
Le réseau Women´s
International Network (WIN) de lAssociation mondiale
des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) a utilisé le courrier
électronique (courriel) de façon efficace pour les discussions
stratégiques et préparatoires à sa participation
à Beijing+5. Le bureau de lAMARC à Montréal
a entamé, animé et résumé la discussion à
laquelle une dizaine de femmes ont participé activement durant
quatre mois, en anglais, en français et en espagnol.
Pendant cette discussion,
les femmes ont pu, entre autres, élaborer un document de principes
au nom de lAMARC-WIN pour la partie de Beijing+5 traitant de la
Section J ; rédiger un rapport alternatif mondial sur le chapitre
J traitant de la radio communautaire ; coordonner la participation
de divers membres de lAMARC-WIN à Beijing+5 et définir
les activités à New York. Fortes de cette expérience,
les membres de WIN se sont rendu compte du potentiel offert par leur réseau
pour la participation active à une discussion importante, avec
laide dune animatrice compétente pour la présider.
Elles ont répété cette expérience de façon
productive en novembre 2000 pour présenter une proposition de projet
à lUNIFEM au sujet dune campagne radiophonique contre
la violence à légard des femmes.
Le Women's International News Gathering Service (WINGS),
dont le siège est situé à Austin (Texas) aux États-Unis,
travaille avec des stations de radio aux États-Unis, au Canada,
en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, en Afrique du Sud
et au Costa Rica, et sa diffusion par ondes courtes et Internet atteint
presque toutes les parties du monde où la technologie de réception
est disponible.
Le réseau WINGS a été constitué en
1985 pour continuer de couvrir le mouvement mondial des femmes après
la Conférence des Nations Unies à la fin de la Décennie
de la femme. Il a pris forme dans le contexte du mouvement des informations-
femmes qui a été lancé par une radio communautaire
locale au début des années 80, de la création de
lAMARC et de la Fédération américaine des radiodiffuseurs
communautaires (US National Federation of Community Broadcasters).
Ses objectifs étaient
de créer et de conserver des créneaux réguliers pour
les informations, les voix, les enjeux et les actions des femmes à
la radio non commerciale à travers le monde anglophone. Il souhaitait
également approfondir la compréhension au sein du mouvement
des femmes de limportance de lutilisation des médias
et former, aider et conscientiser les femmes reporters et réalisatrices,
depuis celles de la base jusquà celles du niveau professionnel.
Le WINGS souhaite aider dautres femmes à réaliser
des émissions de radio et à avoir accès aux technologies
radiophoniques.
WomenAction 2000
a été créé à la suite du Forum mondial
sur les communications tenu lors de la première réunion
de la Commission préparatoire pour lexamen quinquennal de
la Plate-forme daction de Beijing (Beijing+5) en mars 1999. Les
discussions avaient permis d'examiner la façon dont les organisations
et les réseaux pouvaient rester en contact pendant ce processus
et collaborer afin délargir la participation des femmes.
Toutes les activités pour la réunion UNCSW de mars
2000 et de la Session extraordinaire de juin 2000 des Nations Unies (UNGASS)
ont été discutées et coordonnées par courrier
électronique. Le groupe qui a pris part à ces réunions
comprenait des femmes journalistes, des rédactrices, des traductrices,
des techniciennes, des webmestres, des conceptrices, des réalisatrices
de radio et de télévision, des formatrices et des femmes
ayant des compétences informatiques pour distribuer à grande
échelle les nouvelles et linformation. Léquipe
de WomenAction a concentré ses efforts sur la production dun
journal quotidien imprimé et distribué électroniquement,
la gestion dun café Internet pour les déléguées
ONG et la coordination des efforts du groupe Femmes et Médias qui
cherchait à apporter dimportantes révisions aux documents
officiels de lUNGASS.
Le groupe The Feminist
International Radio Endeavour (FIRE) et les Pénélopes, une
organisation féministe française qui réalise des
émissions de télévision interactives, ont organisé
leurs propres activités médiatiques et de communication
en collaboration avec WomenAction, faisant de ce projet un effort multimédia.
Des milliers de femmes à New York et dans dautres régions
ont profité de linformation transmise quotidiennement.
Afrique
Women'sNet, qui
a sa base en Afrique du Sud, cherche à rendre la technologie
accessible aux femmes, particulièrement à celles qui sont
depuis toujours défavorisées. Ce réseau offre une
formation et un soutien qui tiennent compte de la spécificité
des femmes. Il établit des liens stratégiques entre les
projets et les organisations travaillant sur des questions concernant
les femmes, il fournit une tribune à la voix des femmes et il facilite
la dissémination de linformation dans des formats qui sont
accessibles aux femmes nayant pas un accès direct à
Internet. Le développement du projet de radio communautaire avait
pour but daméliorer la circulation de contenus égalitaires
dans la programmation et les informations.
Women´sNet a organisé
une série dateliers pour renforcer la capacité des
organisations de femmes dans leurs échanges avec les médias.
Les participantes ont appris à utiliser des appareils denregistrement,
à interviewer et à réaliser une émission interactive
(dans le sens non technique du mot). Elles ont appris les rudiments du
formatage et du montage par ordinateur. Les participantes ont été
encouragées à réfléchir aux enjeux
des femmes et à adapter leur programmation en conséquence.
Ces ateliers ont donné
loccasion à Women'sNet de mieux comprendre la divergence
des influences culturelles et l'impact de celles-ci sur la programmation
des travailleurs de la radio. Ils lui ont donné une meilleure idée
de la perspective interne et de la nature de la radio communautaire. Même
si les ateliers ont suscité inévitablement des moments très
difficiles et délicats, les organisatrices tout comme les participantes
y ont gagné une meilleure compréhension et de nouvelles
perspectives.
Le Project Women
Connect qui a eu lieu au Zimbabwe, en Zambie et en
Ouganda avait pour objectif daider les femmes à utiliser
la communication de façon efficace. Un petit programme de subvention
a permis de soutenir 26 projets dans trois pays. Parmi ces projets se
trouvaient le Réseau de soutien Femmes et Sida du Zimbabwe, lAssociation
nationale des femmes handicapées de Zambie et Isis-WICCE en Ouganda.
Parmi les autres projets,
il y avait un bulletin de nouvelles populaire traitant des besoins de
la communauté en ce qui a trait à la santé génésique
et aux services offerts dans ce domaine, une publication communautaire
qui aide des villages à produire du matériel sur le sida,
la violence domestique et le viol, et une campagne médiatique sur
les droits des femmes lancée pendant la manifestation annuelle
intitulée " Seize jours dactivisme ".
Famafrique est
le site Web des Africaines francophones créé en juillet
1999 en tant quinitiative de lONG Enda-Synfev. Le site comporte
un grand choix dinformations en français sur les femmes et
les TIC. De cette façon, les organisations de femmes de la région
ont un espace dans lequel elles peuvent donner une plus grande visibilité
à leurs activités et à leurs organisations, et où
elles apprennent à utiliser les TIC. Une série de documents
ont été mis en ligne à cette fin.
Famafrique reçoit de 4 000 à 8 000 visites
par semaine. Le bulletin de nouvelles électronique <La toile
d'elles> fournit à ses quelque 390 abonnées une multitude
dinformations dans différents domaines dintérêt,
des renseignements sur les réunions nationales et internationales,
des informations importantes concernant les femmes en Afrique francophone
et ailleurs. Enda-Synfev a organisé des ateliers sur léchange
par réseaux et sur les TIC en Afrique francophone.
Parmi les autres activités
de ce programme, on compte un partenariat avec diverses organisations
pour faire le suivi de Beijing, dont les plus connues sont Flamme,
un réseau dAfricaines en ligne prenant part au processus
Beijing+5 en Afrique, et WomenAction, un réseau électronique
mondial Femmes et Médias prenant part au processus Beijing+5.
Asie et Pacifique
Le réseau Asian
Women´s Resource Exchange (AWORC) est le résultat dun
atelier organisé par Isis International-Manila en 1998. Ce réseau
et service dinformation Internet destiné aux femmes en Asie
a pour objectif de développer des partenariats et des approches
coopératives en vue délargir laccès aux
nouvelles technologies de linformation et de la communication et
den examiner les applications pour lavancement des femmes.
Il concentre ses efforts
sur des campagnes de lobby et de sensibilisation dans lintention
de soulager la pauvreté, de promouvoir les droits humains des femmes
et lempowerment des femmes tel quil est décrit
dans la Plate-forme daction de Beijing (PFAB). Il met à la
disposition des femmes des moyens pour perfectionner leur compétence
dans lutilisation des TIC et daméliorer ainsi leurs
domaines de travail, et pour utiliser les services dInternet afin
qu'elles aient un meilleur accès à linformation, aux
analyses et aux ressources de divers secteurs en vue de consolider la
solidarité, de renforcer les analyses des rapports hommes-femmes
et de former des partenariats.
Le réseau Korean Women Electronic Network Training (KWENT)
a été organisé par le Asian and Pacific Women's
Information Network Center (APWINC), à luniversité
Sookmyung, pour promouvoir les technologies de communication qui préconisent
légalité et léquité pour les femmes.
LAPWINC offre un service dinformation Web pour échanger
des renseignements sur les TIC et sur les questions femmes. Il encourage
léducation et la formation en TIC à trois niveaux :
dissémination, spécialisation et mondialisation.
Europe et Amérique du Nord
Le Centre de documentation sur l'éducation des adultes
et la condition féminine (CDEACF) du Québec, au Canada,
a lancé en 1998 au féminin, un projet
Internet de longue durée, afin daider les femmes à
utiliser les technologies de linformation et de la communication
en tant quinstruments de leur empowerment. Le CDEACF a organisé
des réunions et des consultations et a publié des articles
et des brochures pour aider les femmes à comprendre comment Internet
pourrait les aider dans leur travail. Quelque 500 femmes ont suivi la
formation offerte par le Centre depuis deux ans et demi. Le CDEACF a réussi
à fournir équipement et connectivité à plus
dune centaine de groupes de femmes. Il a installé une connexion
Internet à haute vitesse et autosuffisante pour une douzaine de
fédérations de femmes dans la Maison Parent-Roback à
Montréal.
Le Centre a organisé
un réseau mondial à lintention de militantes, de chercheuses
féministes et d'étudiantes francophones. Il comprend un
site Web interactif incluant une longue liste de ressources ainsi que
plusieurs listes de discussion spécialisées (netfemmes
pour les femmes en général, netjeunes pour les
adolescentes, techno sur les femmes et la technologie, dialogues
sur la façon de surmonter lobstacle linguistique, francofem
sur les questions internationales concernant les femmes francophones).
Il offre aux groupes des services de consultation et un soutien par téléphone
pour ce qui concerne la nouvelle technologie. Il espère créer
une masse critique de groupes de femmes qui sont équipés,
branchés et bien informés en matière de nouvelles
technologies. Dans la communauté desservie par netfemmes, le projet
a eu un effet multiplicateur important : la formation à lusage
dInternet a encouragé plusieurs groupes à créer
ou à maintenir des sites Web.
Le CDEACF a aidé plusieurs groupes à établir
et à apprendre à animer des listes denvoi, soit sur
son propre serveur ou en utilisant des services gratuits tels que les
e-groupes. Il sagit de groupes entièrement bénévoles
comme le Comité des jeunes de la Fédération des femmes
du Québec, de coalitions telle la Marche mondiale des femmes, qui
utilise plusieurs listes sur le serveur pour coordonner ses activités
à léchelle provinciale et internationale, ainsi que
de groupes de femmes dans des professions dites non traditionnelles (Femmes
regroupées en options non traditionnelles) qui utilisent maintenant
Internet pour former des communautés virtuelles à lintention
des travailleuses isolées.
En Irlande du Nord,
WomensLink est une liste denvoi Internet conçue en juillet
1997 par des femmes appartenant à des groupes féminins communautaires.
Les objectifs de WomensLink
sont détablir des liens entre les organisations de femmes
et les activistes en Irlande du Nord et dans les comtés frontaliers
de la République dIrlande en vue de leur permettre
déchanger de linformation et de travailler conjointement
sur des questions dintérêt commun. Plus dune
quarantaine dabonnées utilisent actuellement la liste denvoi
Internet pour échanger des nouvelles et de linformation.
Lutilisation de la liste WomensLink a suscité un grand nombre
de collaborations et de partenariats parmi les groupes communautaires
de femmes en Irlande du Nord, par exemple, des échanges transfrontaliers
et intercommunautaires, comme un groupe Mère et enfant à
Belfast qui a pu établir des contacts et visiter un groupe similaire
à Donegal (en République dIrlande).
Les abonnées à
WomensLink ont récemment voté en ligne pour élargir
la liste au reste de lIrlande, en faisant une liste pour toute lIrlande.
En Californie, aux États-Unis, lArmée
du Salut et Soroptimist International ont mis sur pied un programme
de formation en informatique destiné aux femmes et aux jeunes de
la communauté hispanique. Le programme est intitulé " Branchez-vous-Programme
de formation en compétences informatiques pour les femmes et les
jeunes mal desservis de la communauté hispanique ". Il
offre une formation technologique à ceux et celles qui nont
pas accès aux compétences de base en fournissant les moyens
nécessaires aux communautés où les besoins sont les
plus pressants. Utilisant les ressources de lindustrie de la technologie
informatique, ce programme renforce la confiance en soi, ouvre des débouchés
professionnels et offre les outils et la technologie.
À Winnipeg, au Canada, le Women's Television Network
(WTN) a créé la Fondation WTN Inc. qui sassure
que les filles et les femmes disposent des possibilités nécessaires
pour occuper toute la place qui leur revient au sein du système
de radio et de télévision canadien.
Les programmes offerts
par la Fondation WTN touchent plusieurs générations et adoptent
une approche déducation permanente. La Fondation finance
des camps et des clubs de télévision pour les filles, Girls
TV Camps and Clubs. Ceux-ci sont gratuits pour les filles provenant
de familles à modeste revenu, celles dont la famille a immigré
récemment au Canada, celles qui ont des difficultés à
lécole et celles provenant de communautés multiethniques.
Il existe également un programme pour celles qui ont suivi les
cours au camp et au club (les diplômées), leur permettant
de se joindre au personnel à titre de jeunes monitrices du camp.
LÉquipe documentaire itinérante est réservée
aux diplômées du camp et du club. Ses membres assistent à
des conférences et à des événements à
travers le Canada qui traitent des femmes et de technologie. Au cours
de ces manifestations, les filles enregistrent sur vidéo les activités
de la conférence pour monter un documentaire qui est présenté
à la clôture de la conférence. Elles participent également
en tant quinvitées à des tables rondes.
Le programme Women's TechNical Internship (WTNI) est destiné
aux femmes qui commencent une carrière dans la radio-télévision
ou aux employées de cette industrie qui souhaitent former une main-duvre
diversifiée. Des écoles partenaires qui souscrivent aux
valeurs de la diversité en milieu de travail font connaître
le programme WTNI dans leurs écoles et encouragent les femmes à
présenter une demande. La WTN et les écoles partenaires
choisissent ensemble une candidate. La Fondation WTN paie alors la moitié
du salaire de la stagiaire à un poste technique pendant six mois ;
la candidate choisit où elle souhaite travailler (à lexclusion
de la Fondation WTN). Jusquà présent, 45 femmes ont
commencé leur carrière grâce à ce programme.
Bon an mal an, de 75 à 100 % dentre elles continuent
avec le même employeur une fois leur stage terminé ou utilisent
leurs nouvelles compétences pour trouver un meilleur emploi dans
lindustrie.
Le programme wtndowment est destiné aux femmes
plus âgées qui essaient de rattraper lévolution
technique et qui ont besoin dune assistance financière pour
suivre un recyclage. Les femmes de l'ensemble du Canada qui ont travaillé
dans lindustrie de la radio et de la télévision pendant
au moins cinq ans sont invitées à présenter un plan
de formation personnel qu'elles ont elles-mêmes préparé.
LAsociación de Comunicaciones-Feminist Interactive
Radio Endeavor (AC FIRE) a commencé en 1991 à diffuser
sur les ondes courtes des émissions de haute qualité, non
sexistes et activistes, en espagnol et en anglais destinées à
la radio et Internet. En 1998, lAssociation a lancé une initiative
Internet radio innovatrice. Aujourdhui AC FIRE peut être écoutée
à travers le monde sur des stations et dans des émissions
locales, sur Internet ainsi que dans des ateliers et des salles de classe.
Lobjectif de FIRE
est damplifier les voix et les idées des femmes en participant
à des réseaux et à des initiatives locales, régionales
et mondiales. Sa page Web est une tribune médiatique où
lon peut entendre, voir et lire les opinions des femmes sur toutes
sortes de questions. Des reportages mensuels approfondis rapportent les
perspectives des femmes sur les enjeux, les identités, les cultures
et les pays. Depuis 1998, tous les reportages sont classés dans
des archives. La combinaison de fichiers de textes, dimages et de
son intégré pour une écoute " sur demande "
forme une unité qui accorde une place centrale à la voix
des femmes. Les textes, faciles à lire en ondes dans nimporte
quelle autre radio (gratuitement), mettent en contexte ce que disent les
femmes elles-mêmes sur une question spécifique.
Les reportages Internet
sont transformés en articles publiés chaque année
dans le magazine Womens Voices on FIRE. Ils peuvent également
être consultés à la page Web de FIRE (à www.fire.or.cr).
On trouve également dans la revue des articles inédits ou
sont des mises à jour de reportages originaux du Web.
FIRE organise des sessions
spéciales de télédiffusion sur le Web à partir
de conférences et autres manifestations, comme le FIRE-PLACE lors
de la réunion des Nations Unies Beijing+5. Coordonnée avec
WomenAction, lémission " Voices without Brackets "
a été télédiffusée sur le Web depuis
un immeuble en face de celui des Nations Unies à New York du 4
au 9 juin 2000. Des réalisatrices invitées de diverses régions
du monde ont animaé les émissions, en portant une attention
spéciale au rôle des médias par rapport aux 12 domaines
critiques de préoccupation de la Plate-forme daction de Beijing.
En 2000, FIRE a commencé
à élaborer un autre type de télédiffusion :
des marathons de 12 à 25 heures de programmation ininterrompue
à l'occasion de journées spéciales telles que la
Journée internationale contre la violence, la Journée internationale
des femmes, la Journée internationale pour la santé des
femmes, etc.
Les femmes de toutes les régions du monde sont alors invitées
à envoyer leurs commentaires sur la question thème de la
Journée afin que FIRE les diffuse ce jour-là. Les stations
de radio et les autres initiatives de télédiffusion par
le Web sont invitées à sy joindre simultanément
en direct. L'auditoire sur Internet est également invité
à écouter la télédiffusion et à écrire
à FIRE et aux femmes qui sont interviewées durant l'émission,
et surtout à disséminer linformation recueillie.
En avril 2001, FIRE a reçu le prix Constructora de Paz (" construction
de la paix ") à loccasion du Quatrième Effort
mondial en faveur de la non-violence. Le prix a été décerné
par le ministère de la Justice et du Travail du Costa Rica, le
Centre des amis de la paix et six autres organisations. FIRE a reçu
ce prix en reconnaissance de sa contribution à la non-violence
à légard des femmes, en particulier son marathon de
télédiffusion Internet à loccasion de la Journée
internationale contre la violence le 25 novembre 2000.
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