• Editorial
• Que s'est-il passée après la chute du Communisme ?
• Résumé - Fiji
• Résumé - Health
• La communication est vitale à l'empowerment des femmes
• Résumé de la déclaration du Caucus ONG sur les médias
• Les ONG et l'ONU (extraits)
• Résumé - racisme

Editorial

Que signifient exactement les droits humains des femmes, et en quoi diffèrent-ils des droits humains ? On peut se demander si cette expression ne perpétue pas une idée de la femme en tant qu'autre?

L'augmentation des actes violents envers les femmes - du viol à la violence domestique en passant par l'assassinat de femmes - mettent en lumière à quel point les droits des femmes sont de plus en plus en danger. Pour cette raison, les droits des femmes ont, plus que jamais, besoin de protection et de garanties. Il ne suffit toutefois pas de parler de la protection de ces droits dans les conférences internationales; il faut, à tous les niveaux, exposer les violations afin qu'elle ne se répètent pas. Le silence constitue tout autant une violation des droits des femmes que l'acte lui-même. Le texte originel de la Plate-forme d'action de Beijing (PAB) demandait aux gouvernements une " action urgente afin d'éliminer toute forme de violence faite aux femmes dans la vie tant publique que privée. "

Souvent l'indifférence même de l'État - le fait de ne pas enquêter, de ne pas traduire en justice les auteurs de telles violations - alimente et fait augmenter les possibilités que de telles violations des droits humains se produisent. Il est malheureux que le recours à la loi soit la seule manière efficace d'assurer que ces droits soient protégés, que nous ne possédons pas ces droits du seul fait de notre existence. À cause de l'inégalité des sexes, les femmes en tant que groupe ont moins la possibilité de profiter de leurs droits, de les protéger et de les promouvoir. Aucun gouvernement ayant ratifié le PAB ne peut renier son engagement en en affaiblissant le suivi. Ainsi que le dit Patsy Robinson, " il n'y a pas de recul possible à l'égard de Beijing ". En ce moment, il semble que ce soit notre seul recours.

Que s'est-il passée après la chute du Communisme ?

Par Lenka Simerska

Les femmes d'Europe centrale et orientale et des Etats de l'ex URSS font entendre leur voix à l'UNGASS

Dans les pays d'Europe centrale et orientale et les Etats de l'ex URSS (CEE/CIS), la réponse est : les hommes ont pris toute la place. Les avantages que le socialisme avait apporté aux femmes sont discutables et les conséequences de la transition vers une économie libérale sont sujets à controverse. Sur la scène globale de Beijing+5, les femmes de ces pays veulent assurer que les délégations et les autres ONG connaissent bien les enjeux qui les distinguent la sous-région CEE/CIS des pays de l'Europe occidentale et de l'Amérique du Nord sur le plan des mécanismes institutionnels pour l'avancement des femmes, les femmes et l'économie, les femmes dans le pouvoir et la prise de décision, les femmes et les conflits armés, les droits sexuels et reproductifs ainsi que la santé. Voilà pourquoi ces femmes se sont unies pour produire une déclaration politique qu'elles ont fait circuler pendant la Session spéciale.

Pour recevoir une copie du texte complet de la déclaration, veuillez contacter Lenka Simerska, liaison de la Coaliition KARAT à l'adresse gender@ecn.cz

Résumé - Fiji

Raijeli Nicole du Mouvement Fijien pour les droits des femmes explique a Mavic Cabrera-Balleza, membre de l'équipe éditoriale de WomenAction, l'impact possible sur les femmes de la récente prise de contrôle du Parlement Fijien par des civils.

Au moins 20 000 femmes risquent de perdre leur travail si l'Australie et la Nouvelle-Zélande se retirent des ententes commerciales. Ces deux pays pourraient en effet utiliser ce moyen de pression pour aboutir à un accord. Mme Nicole espère pouvoir obtenir le soutien des déléguées des autres Etats et des groupes de femmes qui assistent à l'UNGASS afin de retrouver une stabilité politique dans son pays.

Résumé - Health

Le réseau des Jeunes d'Asie-Pacifique souligne que le débat entourant l'avortement ne reflète pas ce que vivent les femmes de leur région. Il est important de comprendre les facteurs culturels et sociaux qui ont un impact sur la vie des femmes. Le réseau tiendra une table ronde aujourd'hui à 15 heures sur les perspectives en matière de santé sexuelle et reproductive.

La communication est vitale à l'empowerment des femmes Résumé de la déclaration du Caucus ONG sur les médias

New York 7 juin 2000

Une révolution dans les communications est en cours à travers le monde, une révolution qui a un potentiel immense pour aider mais aussi pour entraver le développement d'une relation plus équitable entre les sexes. Mais l'industrie des télécommunications se concentre de plus en plus dans les mains de quelques monopoles transnationaux.

La communication est fondamentale pour atteindre les objectifs du Programme d'action de Beijing. L'accès des femmes à tous les moyens de communication et d'expression publique, y compris les mass medias, l'accès non commercial aux spectres de radiodiffusion et aux technologies de communications sont vitaux pour assurer leur participation égale et démocratique au développement de leurs communautés et de leurs sociétés.

Afin de garantir à toutes les femmes leur droit humain fondamental à la communication, la société civile doit pouvoir rendre les médias nationaux et internationaux responsables de leurs actions. Il faut élaborer des codes d'éthique qui respectent les normes essentielles du pluralisme, des droits humains et de l'équité entre les sexes. Nous demandons aux Nations Unies de créer les conditions pour un débat large et étendu sur les enjeux de la communication et sur leurs implications sur le plan de la démocratie et de la justice sociale.

Les ONG et l'ONU (extraits)

Au cours des ans, la participation des ONG de femmes à l'ONU a pris de l'importance. Les groupes de femmes ont dégagé des ressources - financières et humaines - afin d'assister aux réunions de l`ONU et aux conférences. Mia Adjali, qui a travaillé pour l'ONU pendant plus de 40 ans, partage ses réflexions sur la manière dont les ONG ont influencé l`ONU en diffusant l`information et en participant aux actions de lobbying. La participation des ONG dans l'ONU demande des connaissances de plus en plus sophistiquées pour pouvoir discuter avec les diplomates et comprendre le langage de l'ONU. En ce qui concerne les frustrations des femmes sur le processus de négociation en cours, elle insiste sur la nécessité de faire des efforts de formation pour que les femmes comprennent l`organisation et les pratiques de l'ONU. Enfin, Mia Adjali insiste sur l'importance que la représentation à l'ONU soit issue des combats sur le terrain et ne perde pas le contact avec les préoccupations à un niveau local.

Résumé - racisme

Contrairement ˆ ce que l'on pense souvent, le racisme n'affecte pas qu'une minorité. Dans le monde entier, il affecte les peuples autochtones, les diasporas africaines, les migrants, des milliers d'ethnies et de groupes linguistiques ainsi que la majorité d'autres personnes qui sont, pour diverses raisons, Ç minorisées È. Le racisme affecte presque tout le monde et s'accompagne habituellement d'autres formes de discrimination et d'exclusion.

Des groupes de femmes sont venus du monde entier ˆ New York dans l'espoir d'arr�ter l'effet corrosif de ce venin sur les relations humaines. Ce qu'elles trouvent ici les inqui�te : la bataille contre le racisme est ˆ peine engagée, m�me sur le plan rhétorique, et beaucoup de délégations refusent de reconna"tre les effets négatifs de la mondialisation, ce freine une solution ˆ ce probl�me. Les femmes tentent de mettre en relation les probl�mes de cette réunion avec la future Conférence mondiale contre le racisme, la xénophobie et les autres formes d'intolérance (ONU/Johannesbourg, Afrique du Sud/Sept 2001). Cette conférence se veut un premier pas vers des actions concr�tes pour enrayer ce fléau.

Des femmes tziganes de l'Europe centrale et de l'est pour la première fois à l'ONU

par Lenka Simerska (avec Nicoleta Bitu, Violeta Dumitru, Azbija Memedova)

Pour la première fois dans l'histoire de l'ONU, des femmes tziganes sont venues à New York défendre les droits des femmes de la communauté Rom. La population des Rom, appelés tziganes ou gitans dans certains pays, constitue la minorité la plus grande - selon des estimations, il y aurait 4 780 000 Rom en Europe central et de l'est - et certainement la plus vulnérable de la région. Malgré leur présence historique dans la région, les Rom ont toujours été la cible de discriminations basées sur la race ainsi que de politiques d'expulsion. Aujourd'hui, des années après la chute des régimes communistes et la mise en place de la démocratie, la population Rom reste la plus affectée par la discrimination raciale. Le but des participantes Rom dans cette Session Spéciale est de sensibiliser le monde au fait qu'elles ne veulent plus être marginalisées. Elles veulent construire une solidarité entre les femmes tziganes et les Européennes. Elles veulent créer des liens avec des femmes qui vivent dans des circonstances semblables. Finalement, elles veulent sensibiliser les gouvernements européens à leur situation.

Vous pourrez lire sur le site www.womenaction.org des études de cas de crimes contre des femmes tziganes en Bulgarie (études menées par l'organisme Human Rights Project Sofia - Roma Association et archivés par le Open Society Institute / Network Women's Program).