Rapport des discussions en ligne sur les Femmes et les Médias
(Section J, Programme d'action de Beijing), tenues entre le 8 novembre et le 17 décembre 1999. WomenAction 2000 | Live @ the UNGASS!
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Les discussions en ligne Femmes et Médias étaient un projet de WomenWatch et WomenAction 2000. WomenWatch est une initiative des Nations Unies mise sur pied pour faire le bilan des progrès accomplis et des obstacles rencontrés de puis la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes (QCMF) qui a eu lieu en 1995. WomenAction est un réseau d'organisations nationales, régionales et internationales qui s'intéressent au thème Femmes et Médias ou la Section J du Programme d'action de Beijing (PAB). WomenAction 2000 a conçu, présidé et animé la discussion en ligne entre le 8 novembre et le 17 décembre 1999. (Voir à l'Annexe A la liste des responsables de cette initiative). En tout, 113 femmes et un homme provenant de 42 pays ont affiché 233 messages dans la liste (Voir l'Annexe B la liste de participation des divers pays). Sur ces messages 40 provenaient des États-Unis et du Canada, 28 d'Europe, 24 de la région Asie-Pacifique, 14 d'Afrique et 7 d'Amérique latine. La langue de discussion était l'anglais, tandis que les thèmes et les sommaires hebdomadaires étaient traduits au français et à l'espagnol. Ce fait pourrait expliquer la participation moindre de l'Amérique latine. Les participantes ont recommandé qu'à l'avenir les consultations de ce genre soient multilingues pour permettre une plus grande participation. Les États-Unis et le Canada ont un meilleur accès à l'Internet et, dans ces pays, il est plus courant de prendre part à des discussions électroniques que dans les autres parties du monde. Pourtant, malgré les taux relativement bas d'accès à l'Internet en Afrique et en Asie, la participation était bonne. En 1995, Femmes et Médias, ou la Section J, constituait un domaine de préoccupation du Programme d'action, illustrant une reconnaissance croissante de l'importance des médias et des communications pour l'égalité des femmes. La Section J a mis en évidence deux domaines clés où une action s'impose. Ces domaines ont servi de cadre à l'ordre du jour de la discussion en ligne. Plus précisément :
Durant six semaines, l'objet de la discussion a été de déterminer, d'une part, si les objectifs du Programme d'action concernant les femmes et les médias avaient été atteints et, d'autre part, ce qu'il restait à faire. Les animatrices ont amorcé la discussion sur les thèmes des femmes et de la société de l'information : technologies de l'information et de la communication (TIC); comment les femmes utilisent-elles les nouvelles technologies de la communication; l'image des femmes dans les médias; la position des femmes dans les médias; les réseaux et les médias de femmes, ainsi que la liberté d'expression et la responsabilité sociale des médias (Voir à l'Annexe C les questions se rapportant au thème de chaque semaine). Le rapport met en vedette les tendances et les débats majeurs, les nouveaux enjeux de l'heure, les bonnes pratiques, les obstacles qui persistent et les recommandations. Ce rapport sera distribué à grande échelle en préparation de la réunion de la réunion de la Commission de la condition de la femme (CCF) qui aura lieu en mars 2000 au siège social de l'ONU à New York, ainsi que de la Session spéciale de juin de l'Assemblée générale. II. Les tendances et débats majeurs.
Les tendances et les débats majeurs illustrent de bonnes et de mauvaises nouvelles. Les réponses des participantes ont indiqué que si la situation de la femme a très peu changé face aux médias, on détecte pourtant des changements subtils. Les questions et problèmes centraux décrits dans la Section J du Programme d'action sont toujours cause de préoccupation et restent pertinents. La plupart des participantes ont convenu que très peu avait changé depuis 1995 en ce qui a trait à l'image de la femme dans les médias, qu'il s'agisse de la publicité ou des actualités. Les représentations négatives, stéréotypées, inexactes et violentes sont prépondérantes. Certains groupes de femmes sont tout simplement invisibles, comme par exemple ceux des populations minoritaires. Les femmes sont représentées en fonction de leur apparence plutôt que de leurs capacités. De plus, la commercialisation accrue de tous les médias a intensifié la visibilité des images négatives, que ce soit sur les panneaux publicitaires, à la télévision ou dans les journaux. Les nouveaux médias perpétuent et accentuent une bonne part de l'aspect négatif de l'image des femmes, notamment dans les jeux vidéo et les vidéoclips. Cette situation s'est développée en dépit du nombre croissant de femmes dans les affaires, de femmes députées et de femmes journalistes. Les femmes sont encore peu nombreuses aux postes de prise de décisions des médias. Il faut noter quelques exceptions marquantes dans cette situation généralement négative et les participantes ont remarqué certains changements résultant bien souvent d'actions revendicatrices. Les organisations de femmes et les groupes de surveillance des médias ont joué un rôle actif pour encourager le changement. Une grande diversité d'initiatives médiatiques de femmes ont obtenu des résultats positifs. Les participantes ont convenu que des débuts de changement proviennent également de l'éducation et des modèles positifs. Il y a eu quelques initiatives gouvernementales méritoires, bien qu'elles soient encore trop rares. L'importance de confronter publiquement les images négatives a été amplement démontrée pendant le dialogue. Les participantes ont également fait valoir qu'il fallait former les journalistes et les autres responsables médiatiques. Le changement le plus évident dans le domaine de la communication au cours de ces cinq années est l'émergence de l'Internet en tant qu'espace où les femmes peuvent non seulement avoir accès à l'information, mais également produire et disséminer leur propre information et réseau. Une part importante de la discussion a été consacrée à l'exploration des possibilités, des défis, des obstacles pour les femmes en ce qui a trait aux technologies de l'information et de la communication (TIC). Bien que les possibilités que les TIC offrent aux femmes de toutes les parties du monde suscitent beaucoup d'enthousiasme, on a noté qu'elles présentaient également des dangers, comme, par exemple, l'exclusion accrue de celles qui n'ont pas accès à ces technologies, ou une plus grande obstruction à la liberté personnelle (« systèmes d'espionnage haute technologie »). Les participantes ont également exprimé leur inquiétude concernant la rapidité de ces changements, ne laissant pas le temps de prévoir leurs répercussions et d'y répondre par des mesures et des politiques adéquates. Un débat s'est amorcé dans le groupe de travail sur la pertinence des nouvelles technologies dans cette démarche sur les médias et en particulier pour les femmes du Sud, où l'accès aux TIC est souvent minime; pourtant, dans l'ensemble les participantes ont convenu qu'il ne s'agissait pas de choisir l'un ou l'autre moyen de communication mais que les différentes formes médiatiques étaient complémentaires et que l'Internet n'est pas, et ne doit pas être, une technologie réservée seulement aux plus fortunés et au Nord. Ammu Joseph, journaliste, recherchiste et analyste médiatique d'Inde, écrit que les technologies comportent aussi d'autres innovations en technologie de la communication, telles que celles « qui rendent les médias audiovisuels, comme la radio et la télévision, non seulement plus accessibles et utiles à la majorité défavorisée de la population, y compris et en particulier les femmes, mais également plus décentralisés et participatifs. » Plusieurs participantes ont mentionné leur préoccupation concernant la tendance à la concentration des médias, qu'elles considèrent comme une menace à la liberté d'expression des femmes et à leur droit à des sources d'information pluralistes. « Les systèmes de communication sont devenus les principaux centres de pouvoir économique et les grandes sociétés médiatiques ont une emprise disproportionnée sur l'opinion publique et la vie politique de nos pays... L'introduction des TIC a exacerbé ces tendances, avec les regroupements d'entreprises entre les différents secteurs de l'économie des communications créant une plus grande concentration de pouvoir. En tant que citoyennes, les femmes n'ont pratiquement rien à dire sur la façon dont cette nouvelle configuration de la scène de la communication prend forme. » Irene León, ALAI, III. Les nouveaux enjeuxI.
Plusieurs participantes ont soulevé la question clé des connaissances. À l'ère de l'information, les femmes doivent relever le défi de développer et de systématiser leurs propres connaissances, tout en veillant à ce qu'elles soient utilisées à leur profit. Comme le remarque Cynthia Gehrie, « Nous les femmes, nous avons toujours partagé nos connaissances. Mais nous n'avons presque jamais pris part à leur 'développement'. En fait, nous observons en silence alors que nos connaissances sont développées en direction opposée à des fins contraires. » Josephine Sutton, de Womenspace au Canada, signale que, même au Canada, où le gouvernement met sur pied une initiative visant à relier toutes les bibliothèques et les écoles qui sont connectées à l'Internet, il n'existe pas de politique spécifique à l'intention des femmes dans ce domaine, avec pour conséquence que : « Notre société est rapidement divisée entre les nantis et les démunis de l'information - laissant de côté les femmes, en particulier les immigrantes, les femmes des minorités visibles, les femmes handicapées, les femmes pauvres et les femmes âgées. Nous estimons que la stratégie Internet actuelle du gouvernement fédéral engendre, dans la réalité, l'inégalité. » Frieda Werden du Women's International News Gathering Service, signale un nouveau développement qui semble prometteur pour les femmes : « Les micro émetteurs radio peuvent être suffisamment petits pour tenir dans un sac... les femmes en particulier ont un excellent argument à avancer : les médias établis sont bien loin de commencer à répondre aux besoins des femmes de communiquer leurs problèmes. Il semble aussi que nous ne soyons pas en mesure de recueillir suffisamment de fonds pour établir et faire fonctionner des stations radiophoniques autorisées ou notre propre station ici aux États-Unis. » IV. Les bonnes pratiques Au cours des quatre dernières années, de nombreuses nouvelles initiatives intéressantes ont vu le jour dans diverses parties du monde, initiatives que des organisations ou des particuliers pourraient reprendre ailleurs. Ces initiatives sont d'une grande variété, allant de projets sur les TIC et le changement, l'effet de la position sur l'image donnée, la conscientisation et la sensibilisation à l'égalité des femmes, la surveillance, les récompenses et la reconnaissance, les politiques médiatiques, l'établissement de réseaux, le comblement des lacunes technologiques ainsi que de nouvelles initiatives courageuses.
Les TIC et le changement
Les TIC peuvent être utilisées de façon créative pour influer sur les politiques publiques. La Coalition spéciale des femmes, en Croatie, a créé un site web pour surveiller et influencer les élections de 1999, rapporte Kristina Mihalec
Au Canada, Sharon Hackett écrit que le Groupe Maman a pu, en moins de 24 heures, utiliser sa liste pour mettre sur pied une campagne urgente de télécopies qui a eu un effet puissant et immédiat sur la politique publique, en l'occurrence un amendement proposé à la loi régissant la pratique des sages-femmes a été rejeté. En Argentine, Daphne Plou nous informe que les 'Femmes pour l'égalité des droits' ont créé une page web avec une base de données sur les femmes en politique. C'est un bon moyen de rendre les politiciennes visibles aux femmes en Argentine.
L'effet de la position sur l'image donnée En Argentine, un plus grand nombre de femmes ont obtenu un diplôme en communications et travaillent maintenant avec les médias grand public, imprimés, électroniques, télévision et radio. Daphne Plou dit, « Avant les années 90, il était rare de voir un article sur les actualités internationales, la politique ou les questions économiques signé par une femme. Maintenant, c'est courant, alors que les femmes acquièrent la confiance d'analyser et de donner leurs opinions sur des questions qui étaient considérées auparavant du domaine masculin. » Certaines femmes journalistes occupent des postes de prise de décision dans les grands journaux et dans la production des actualités, des services et des programmes d'information à la télévision et à la radio. La conscientisation et la sensibilisation à l'égalité des femmes Au Sri Lanka, des efforts ont été déployés pour travailler avec les médias sur la sensibilisation à la cause des femmes.
En Chine, en mars 1996, des femmes journalistes à Beijing ont établi un réseau en vue de surveiller l'image donnée aux femmes et de revendiquer la participation des femmes dans les médias. Elles ont proposé à la presse de montrer les femmes sous un angle positif et d'éliminer la discrimination, consciente ou inconsciente, à l'égard des femmes dans les médias. Le réseau, affilié à une ONG officielle du nom de Association des femmes journalistes de la capitale, procède à des sondages sur la couverture de l'actualité de femmes dans les médias grand public, et mène également des recherches sur les médias parallèles de femmes et les grands médias. En 1997, une ligne d'assistance téléphonique a été mise en service pour encourager la participation du public à la surveillance des médias; ses responsables ont pris part à des débats à la télévision, dans des émissions de radio et dans les magazines pour examiner plus à fond l'image donnée des femmes dans les médias chinois. Des débats ont été amorcés dans le quotidien national chinois Le Journal des femmes pour discuter du traitement des femmes dans les médias. Feng Yuan écrit, « Nous avons organisé des ateliers de formation en vue de contrer l'absence de sensibilité à l'inégalité des femmes ainsi que la peur du féminisme parmi les fonctionnaires et les gens ordinaires en Chine. Depuis 1998, nous avons offert une formation aux membres du réseau, ainsi qu'à d'autres groupes, tels que les femmes journalistes des minorités, les journalistes d'autres provinces, les rédactrices et les collaboratrices des magazines féminin. » La surveillance En Argentine, les groupes de femmes qui surveillent les médias ont contribué à sensibiliser les journalistes, les rédacteurs et les propriétaires de médias du déséquilibre qui existe. Le rapport de la Journée mondiale de surveillance des médias de 1995 a été distribué aux grands médias et à des professeurs d'université. Il a également servi de ressource utile aux organisations de femmes, aux recherchistes et aux professeurs pour analyser les enjeux hommes-femmes avec leurs étudiants. En Afrique du Sud, la Commission sur l'égalité des sexes et le réseau des femmes a organisé une formation à l'intention des travailleurs des médias sur la façon d'utiliser l'Internet dans les recherches sur les questions d'inégalités entre les sexes. Ce petit atelier avait comme but de les sensibiliser à la condition féminine. En 1995, MediaWatch Canada a organisé un Projet mondial de surveillance des médias en vue d'examiner l'image donnée et la position des femmes dans les médias. Des bénévoles ont examiné plus de 15 000 textes d'actualité à la télévision, à la radio et dans les journaux dans 71 pays. Cet exercice sera repris en l'an 2000, avec la participation prévue de plus de 85 pays. Une surveillance constante et la dissémination des conclusions pourraient entraîner une plus grande prise de conscience et, à la longue, un changement. En Zambie, l'Association pour la recherche et le développement (ZARD) et l'Association des femmes des médias (ZAMWA) ont élaboré un programme de formation sur la sensibilisation à la cause des femmes à l'intention du personnel des médias. Les récompenses et la reconnaissance En Argentine, les autorités de la ville de Buenos Aires ont institué en 1999 un Prix de publicité non sexiste. Le « Prix Lola Mora » a été créé en l'honneur de la grande sculptrice qui vécut à Buenos Aires à la fin du XIXe siècle.
Également, en quête d'une approche plus constructive, l'UNIFEM a commandité un prix annuel pour la publicité non sexiste au Festival ibéro-américain de la Publicité. Plus de 5 000 annonces publicitaires télévisées, radiodiffusées et imprimées ont été présentées. En conséquence, un dialogue utile s'est amorcé entre les propriétaires des agences de publicité et les créateurs des annonces. Daphne Sabanes
En Europe du Nord, cinq organismes de radiodiffusion, estimant que le matériel audiovisuel constitue un bon outil pour motiver les professionnels du monde des médias à se pencher sur les questions d'inégalité entre les sexes, ont collaboré à la production d'un kit de formation destiné aux programmateurs et aux professionnels de l'industrie des médias. Leur devise : « Mettre la cause des femmes à l'écran, c'est bon pour les affaires. »
Les politiques médiatiques Suite aux discussions à Beijing sur l'importance des politiques relatives aux médias, plusieurs pays ont pris des initiatives. Par exemple, AS a result of As la politique canadienne sur les femmes et les médias, résultant d'un partenariat entre le gouvernement, l'industrie médiatique et les ONG, veille à l'auto-réglementation obligatoire des médias. Elle exige la « haute qualité » de la programmation. Elle constitue un complément à la Charte canadienne des droits et libertés. À un certain moment, les diffuseurs de radio et télévision ont pris leur distance d'une émission-débat populaire, dans laquelle on se servait de langage sexiste et qui montrait une violence sexuelle à l'égard des femmes, après que le CCNR (Conseil canadien des normes de la radiotélévision) a jugé que l'émission était de « caractère fondamentalement sexiste ».
À la Jamaïque dans les Caraïbes, lors d'une conférence organisée par l'AMCC (Association mondiale pour la communication chrétienne), la Commission de radiotélévision jamaïcaine (JBC) a promis d'examiner en détail la Déclaration de Kingston et les directives. Ses responsables se sont également engagés à inviter un représentant du Conseil canadien des normes de la radiotélévision pour discuter avec lui des directives spécifiques à l'intention des diffuseurs de radiotélévision jamaïcains. La JBC s'est engagée à devenir le premier pays anglophone des Caraïbes 'à taire l'existence des femmes dans les médias'.
Dans la région Asie Pacifique une discussion est engagée sur la nécessité d'établir des codes de conduite internationaux pour veiller à ce que les reportages soient sensibles à la disparité entre les sexes et fixer des normes minimales que les médias devront respecter. Les codes seraient auto-réglementés et guidés par des valeurs progressistes, à savoir la justice à l'égard des deux sexes, la protection des droits de la personne, le respect de la diversité que ce soit dans l'expression culturelle, la sexualité ou le style de vie. Isis International-Manila anime cette campagne dans la région. L'établissement de réseaux L'établissement de réseaux est une activité importante pour les femmes. L'entraide entre les femmes a pris un essor rapide grâce à l'accès à la communication électronique.
En Afrique, le réseau 'Gender in Africa Information Network' (GAIN) offre « une tribune où poser des questions et recevoir des réponses dans une environnement électronique chaleureux ». Des nouvelles, de l'information -- au sujet de nouvelles publications, de campagnes de solidarité -- peuvent être transmises et un soutien offert plus rapidement que jamais auparavant. Pour qu'une telle entreprise puisse durer, dit Jennifer Radloff, « Il faut avoir un secrétariat stable et engagé ou une base institutionnelle pour résoudre les problèmes quotidiens courants. » Un autre exemple provenant d'Afrique illustre la pertinence du « réseautage » pour l'action de mobilisation des médias par les ONG.
En Zambie, l'organisme cadre des ONG féminines présente un réseau médiatique ONG, qui a été formé pour maximiser l'efficacité et l'impact de son travail ainsi que celui d'autres organisations ayant une optique semblable. Ing’utu Mutembo dit qu'il y a eu une amélioration considérable et que d'autres formes de médias, telles que les émissions dramatiques, la publicité, etc., commencent progressivement à ne plus représenter les distinctions des rôles sexuels traditionnels. Le comblement des lacunes technologiques L'Internet n'est pas à la portée de tous. Cependant, les personnes qui y ont accès sont en mesure de remplir un rôle important en comblant les lacunes technologiques.
L'« Institut de formation professionnelle Baha’i pour les femmes rurales » en Inde fait savoir comment il a réussi à distribuer un bulletin d'information dans les districts éloignés de Dhar et Jabhua dans l'État du Bihar. Chaque mois l'Institut recrute un groupe de volontaires et leur demande de distribuer, les jours de marché hebdomadaire, les bulletins d'information aux amies et aux femmes qu'ils rencontrent au marché. « Le plus grand défi à relever en ce qui concerne le développement et les médias est de pouvoir disséminer l'information à ceux qui n'ont pas accès au système moderne de communication. » Une responsable du Centre pour la recherche sociale au Malawi écrit, « J'ai avisé les membres exécutifs de l'Association des employées de la presse du Malawi de cette discussion et elles ont dit qu'elles étaient très intéressées à y participer durant les six semaines. Elles n'ont toutefois pas accès au courrier électronique. Je vais maintenir des rapports avec elles pendant les six semaines, ou les semaines qui restent à compter de maintenant, et je transmettrai l'information qu'elles contribueront à cette discussion. » Les TIC ont également permis aux organisations de modifier la présentation de leur matériel. Anne Walker, de l'International Women’s Tribune Centre (IWTC) aux États-Unis, explique, « Au fil des ans, l'IWTC a souligné l'importance de rendre disponible l'information appropriée et pertinente – en traduisant, en créant des bulletins composés d'articles découpés et collés, avec des affiches, des brochures, des scénarios-maquettes, des tableaux à feuilles mobiles, des représentations de théâtre dans la rue, des jeux de rôle, des groupes de discussion. » Les nouvelles initiatives courageuses En Zambie, alors que pendant l'année les femmes restent dans les coulisses, à l'occasion de la Journée de la femme la ZNBC (Zambia National Broadcasting Corporation) et d'autres organisations médiatiques comme le Zambia Information Service, les quotidiens et la Zambia News Agency permettent aux femmes de diriger la station et les autres services pour la journée. Cela accorde une visibilité au personnel technique féminin, qui est rarement vu.
À Cuba, la Fédération des femmes cubaines, en coopération avec d'autres groupes, a réussi à faire diffuser deux séries d'émissions télévisées de 1995 à 1999. « Les étoiles vous le disent » (Te lo Cuentan las Estrellas) qui met en vedette des femmes des domaines de l'activité sociale, des sports, de la recherche, de la culture, et « Notre regard » (Nuestra Mirada) qui couvrait les femmes dans les sports, les sciences et d'autres domaines.
En Argentine, Daphne Sabanes dit que les membres de la station de radio communautaire du Forum argentin des stations de radio communautaire (FARCO) ont inclus des programmes sur des sujets qui concernent les femmes, ainsi que des programmes réalisés et animés par des femmes dans une optique féministe. Ce Forum a organisé des ateliers pour donner une formation à ses membres dans le domaine « communication et femmes ». En Croatie, en 1998 pendant les 16 Journées de militantisme contre la violence à l'égard des femmes, on a produit une chanson et une bande vidéo avec deux jeunes femmes chanteuses de rap. La chanson a bénéficié de publicité et d'une grande couverture dans les médias et s'est avéré une réussite. Elle traitait de questions épineuses sur un ton positif et divertissant. Pour 1999, les femmes ont décidé de produire une chanson de jazz. En développant le thème des paroles, les organisatrices ont demandé à des hommes comment ils voyaient une femme forte. Les hommes ne pouvaient imaginer qu'une "amazone". Comme il se trouvait que c'était l'époque des élections, les femmes ont décidé de réaliser une vidéo avec une présidente et des ministres femmes, effectuant des changements aux politiques qui ont des répercussions sur la vie des femmes.
Au Pakistan, Moneeza Hashmi dit que les réseaux de télévision, en collaboration avec le PNUD, introduisent des programmes de formation sensibles aux disparités entre les sexes à l'intention des professionnels de la diffusion radiotélévision. En outre, pour la première fois dans l'histoire du réseau public PTV (Pakistan TV), le réseau présente un programme quotidien d'une heure destiné aux femmes qui comporte de petites émissions traitant des problèmes des femmes, de leurs handicaps, de leurs espoirs et de leurs réalisations. V. Les obstacles courants Les participantes à la discussion ont mentionné divers obstacles, certains qui persistent et d'autres nouveaux. Il s'agit de la réalité des médias, des défis systémiques, du manque de formation, de ressources, de problèmes de langue, d'accès et de contrôle, d'un manque de connaissances et d'obstacles psychologiques. Bon nombre de ces obstacles courants sont associés à la condition de la femme dans la société dans son ensemble. La réalité des médias Étant donné que la plus grande partie des revendications concernant les femmes et les médias sont menées par des femmes indépendantes des médias grand public, celles qui travaillent pour ces médias grand public considèrent que ces efforts ne portent pas vraiment fruit. Les ONG indiennes se sont occupées de la surveillance, des revendications et des programmes de formation. Mais leur efficacité, spécialement en ce qui concerne les revendications et la formation, est limitée, vu que les professionnels des médias (pour ne pas dire les propriétaires et directeurs) sont portés à ne pas les prendre très au sérieux. « Une bonne part de leurs efforts semblent être dépourvus d'une compréhension suffisante des réalités du monde des médias, étant fondés sur la croyance idéaliste que les médias devraient être socialement responsables (ce qui n'est malheureusement pas accepté par les professionnels des médias et de façon plus critique par les propriétaires et directeurs). » Ammu Joseph Les défis systémiques Dans de nombreux pays d'où les participantes ont écrit, les questions qui ont été approuvées dans la Section J ne sont pas si faciles à mettre en pratique. Elles exigent une transformation radicale des systèmes existants. En exemple, des concepts comme l'intensification de la participation ou de la contribution des femmes, sont souvent considérées par le public comme des questions « de domination, de contrôle, de quête de pouvoir ou carrément stupides ». Les revendications des femmes qui souhaitent une plus grande participation ou qui veulent être représentées dans les médias de façon plus positive sont banalisées au moment de l'élaboration des politiques.
« Il semble parfois que c'est trop abstrait d'expliquer aux gens ce que sont le sexisme et les stéréotypes, combien ils sont nuisibles et ce que des politiques sur ces questions pourraient accomplir, » dit Kristina Mihalec de Croatie Malgré le fait que les professionnelles des médias sont économiquement actives, il est attendu d'elles qu'elles assument aussi la responsabilité principale du foyer et de la famille. Une enquête de 1995, menée par l'International Women’s Media Foundation des États-Unis à la Conférence de Beijing, a révélé que pour la majorité des femmes journalistes « le maintien d'un équilibre entre le travail et la famille » était le plus grand obstacle auquel elles étaient confrontées. Les femmes ont dit qu'elles devaient travailler de longues heures pour « se prouver qu'elles méritaient » un poste de cadre. En Roumanie en 1999, les femmes ont dit combien il était difficile de travailler, d'élever une famille et de payer les factures. Une bonne dose de discrimination persiste alors que la croyance populaire courante insiste encore que les TIC sont un domaine de ressort masculin. Mary P. Wood, États-Unis signale qu'il existe véritablement un « plafond de verre ». Un postulant a une chance légèrement plus grande qu'une postulante d'obtenir un poste SI / TI (science de l'information / technologie de l'information). Malgré ce fait, de nombreuses femmes ont l'impression que ce problème est beaucoup plus grave qu'il ne l'est. « Le problème fondamental, de mon point de vue, remonte aux origines de tout ce qui est mécanique est du ressort des hommes. » dit-elle. Non seulement peu de femmes occupent des postes aux échelons supérieurs mais, bien souvent lorsqu'elles y parviennent, elles ont du mal à décider entre garder leur position et faire place à d'autres femmes. Dans l'ensemble, il semble que les directeurs des médias et les gardiens qui surveillent les entrées sont encore convaincus que les femmes peuvent seulement s'occuper de certains articles et ne s'intéressent qu'à certains sujets. L'absence de modèles à imiter était la seconde préoccupation citée par les femmes journalistes. Étant donné le nombre moindre de femmes à des postes de cadres supérieurs, certaines se sentent isolées ou découragées. Il n'y a également parfois personne qui puisse tendre la main du haut de l'échelle pour aider les nouvelles arrivantes à monter. À Manille en 1998, lors d'une rencontre de journalistes asiatiques on a dit que certaines femmes qui, une fois arrivées au niveau supérieur, « ferment la porte » au nez d'autres femmes qui montent. Aux États-Unis, des journalistes racontent que le ‘mentorat’ (une démarche selon laquelle des cadres supérieurs de la profession prennent sous leur aile des employés plus jeunes) n'est pas encouragé et que la discrimination et le harcèlement persistent encore. Les femmes sont encore reléguées aux sujets traitant de l'apparence personnelle, des questions ménagères et du soin des enfants. La section féminine du quotidien Chicago Tribune, par exemple, est exactement la même que celles des années cinquante. C'est également le cas de l'émission Women2Women de CBS (De femme à femme) qui est annoncée comme une émission d'actualités féminines.
Le problème provient en partie des cadres masculins et des exigences des annonceurs publicitaires, mais il provient tout autant des femmes qui ne prennent pas le risque de présenter d'autres options -- que ce soit pour des reportages ou des idées -- ou leurs propres objectifs. Même les hommes qui sont réceptifs aux préoccupations des femmes ne s'en rendent pas compte étant donné que cela n'a pas autant de répercussions sur leur vie.
Sandy Pfister des États-Unis suggère qu'à moins que les femmes ne soient déterminées et ne sachent s'imposer, ce qui améliorerait l'image donnée des femmes dans les médias, les promotions sont peu probables.
« Ou encore, les femmes pourraient quitter et aller établir leurs propres services, ce que beaucoup ont fait. Étant donné que les structures corporatives bien ancrées ne voient pas d'un bon œil les méthodes de communication ou de gestion des femmes, cela pourrait s'avérer être une bonne solution dans certains cas. Aux États-Unis, les entreprises ayant des femmes comme propriétaires emploient maintenant plus de travailleurs que les entreprises Fortune 400; elles créent également plus de nouveaux emplois que tout autre secteur de la société. Les femmes dans les médias pourraient avoir intérêt à recourir aux mêmes techniques plutôt que d'essayer de changer la structure actuelle. » De nombreuses participantes ont mentionné comme obstacles le manque de formation, de ressources et la langue. Bien que ces obstacles soient plus marqués au Sud, ils entravent les secteurs minoritaires et plus pauvres au Nord. « Outres les coûts, l'obstacle le plus important à l'accès à la technologie de l'information est la langue. » Women In Need L'accès et le contrôle Tandis que certaines participantes ont suggéré que l'accès à l'information et à la technologie était un problème, d'autres ont parlé des politiques qui encouragent la concentration de la communication et de l'information dans certaines régions. Chat Garcia, d'Isis International-Manila, dit que les politiques publiques favorisent principalement « la concentration des industries de l'information et de la communication vers l'entreprise privée. De nos jours, un petit nombre de sociétés décident du mélange d'information, d'expression et de débat qui est rendu disponible par l'entremise des grands réseaux médiatiques à une part importante de la population mondiale. » Aux États-Unis, Dorothy Kidd fait remarquer que la majorité de l'autoroute numérique ‘à bande large’ se trouve dans les quartiers d'affaires des grands centres urbains. De vastes régions du pays, en particulier le Midwest et les collectivités ouvrières plus pauvres éloignées des quartiers d'affaires centraux, ont déjà un accès limité aux ‘réseaux à bande large'. Cette « séparation numérique » ne fera qu'augmenter alors que ces autoroutes à bande large seront gérées comme des entreprises, avec la capacité de restreindre l'accès, ou de stipuler les conditions d'accès pour tout le monde. Cette restriction ne se limitera pas aux postes de péage, à savoir en régissant l'entrée à l'Internet, mais, étant donné la monopolisation qui règne, elle sera imposée également au niveau des navigateurs et des moteurs de recherche, restreignant le contenu ou l'information elle-même. Awatef Ketiti, journaliste tunisienne vivant en Espagne, dit que les femmes qui n'ont pas accès à la technologie sont « systématiquement exclues du circuit de l'information à l'échelle internationale et se retrouvent marginalisées. Beaucoup de femmes ne connaissent pas les nouvelles technologies de communication et ne se rendent pas compte de leur manque d'accès à cette technologie. « Si ... la mécanisation et la rationalisation ne modifiaient pas le rapport de pouvoir entre les dominateurs et les dominés, rien ne semble indiquer que la société de l'information naissante ne changera l'état des choses. Les perdants seront tout simplement des perdants contrôlés par ordinateur. » Le manque de connaissances et les obstacles psychologiques Mais s'agit-il seulement d'un manque d'accès ? Si les femmes avaient accès à la technologie, la situation serait-elle différente ? La journaliste d'Espagne Montse Boix dit que des femmes pourraient avoir accès aux TIC, mais, inconsciemment ou consciemment, refusent de les utiliser à cause de leur technophobie, d'une absence ou d'une insuffisance de compétence à utiliser les ordinateurs et, stratégiquement, les TIC, ainsi que d'obstacles linguistiques. Sophie Latulippe avance qu'il y a deux obstacles psychologiques importants qui barrent l'accès des femmes à la technologie -- le manque d'information sur les avantages qui pourraient être obtenus grâce à l'accès aux technologies et le manque de confiance en soi face à l'apprentissage de ces technologies. Cependant, Kristina Mihalec pense que ce n'est pas juste de dire que les femmes craignent la technologie. Dans le cas de la Croatie, dit-elle, les femmes sont mal informées et peu instruites, les ressources et les finances sont insuffisantes et le climat social et politique est celui d'un système patriarcal d'après-guerre. VI. Les recommandations
Les recommandations issues de la discussion portaient sur les initiatives en matières de politiques, le développement des TIC, l'éducation et la formation, la dissémination, la surveillance et la recherche. Les politiques
Le développement des TIC
L'éducation et la formation
La dissémination
La surveillance et la recherche
Annexe A Conseil consultatif : Anne Walker, Jo Sutton, Ruth Ochieng, Chat Garcia Ramilo, Luz Maria Martinez, Daphne Plou, RIAW, Corée Modératrices : Karen Banks et Jill Small Animatrices : Anita Anand et Sally Burch Annexe B Participation par pays
Régions de l'ONU
Annexe C Les thèmes et questions de la discussion Semaine 1 : Thème ~ Les femmes et la société de l'information : les technologies de l'information et de la communication (TIC) Une des tendances les plus surprenantes dans le domaine de la communication est l'introduction à grande échelle des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC). Durant les quatre années depuis la Conférence mondiale de Beijing, les changements sont remarquables; ceux qui s'annoncent pourraient transformer radicalement les médias comme nous les connaissons. Depuis la Conférence mondiale de Beijing, on en est venu à accepter de façon générale, dans ce qu'on appelle aujourd'hui la société de l'information, que les TIC sont critiques au développement et que ceux qui ne peuvent pas y avoir accès et qui ne peuvent pas les utiliser se retrouveront encore plus marginalisés. Cela constitue un défi de taille pour les femmes qui sont bien souvent exclues des progrès technologiques. 1. De quelle façon les femmes peuvent-elles être habilitées en perfectionnant leurs compétences et leurs connaissances au sujet de la technologie de l'information et en y ayant un meilleur accès ? Quels efforts ont été déployés pour y arriver ? Les femmes ont-elles été encouragées et les a-t-on aidées à avoir accès aux nouvelles technologies et à la formation nécessaire pour les utiliser, ainsi qu'à savoir profiter de l'information ? 2. Est-il démontré que le manque d'accès entraîne une plus grande marginalisation des femmes ? 3. Les femmes ont-elles pris part aux décisions concernant le développement et la mise en œuvre des TIC et de l'Internet ? A-t-on proposé d'introduire une perspective féministe dans le développement des TIC et de l'Internet ? 4. Existe-t-il des exemples des points précédents qui peuvent être cités et/ou utilisés comme modèles ? Semaine 2 : Thème ~ Comment les femmes utilisent-elles les nouvelles technologies de communication pour promouvoir l'égalité sexuelle La Section J du Programme d'action de Beijing demande instamment que les femmes reçoivent une formation et soient encouragées à utiliser les nouvelles technologies, en mettant l'accent sur la dissémination de l'information, la production de l'information pour les mass médias et le renforcement de la participation des femmes à la démocratie. 1. Quelles stratégies ont développé les organisations de femmes pour utiliser les systèmes de communication, y compris les nouvelles technologies, en vue de renforcer la participation des femmes aux processus démocratiques ? 2. Comment les femmes utilisent-elles l'Internet pour distribuer l'information directement ou aux mass médias ? 3. Les femmes tirent-elles parti des TIC pour augmenter leur visibilité et leur présence dans les médias ? 4. L'Internet peut-il être utilisé judicieusement pour combattre la représentation négative des femmes ? 5. Existe-t-il des exemples qui peuvent être cités et/ou utilisés comme modèles ? 6. Quelles mesures ont été prises par les gouvernements et les organismes multilatéraux pour encourager ce genre d'activités ?
Semaine 3 : Thème ~ Représentation des femmes dans les médias Depuis la Première Conférence mondiale sur les femmes en 1975, et lors des conférences mondiales ultérieures, les documents officiels ont noté que les médias influent de deux façons importantes sur les femmes et leur statut dans la société : la représentation donnée des femmes et leur position dans les médias. A. Le Programme d'action de Beijing (PAB) a énoncé les problèmes et offert des recommandations relatives aux politiques médiatiques, à la représentation des femmes et à leur position. La recherche et des données anecdotiques suggèrent que la représentation des femmes les associe principalement à leur rôle au foyer. L'identité, l'ambition et la valorisation des femmes sont toutes liées à leur rôle d'épouses et de mères de famille. Rares sont les cas où elles sont représentées en tant qu'individus ou personnes de valeur. Peu de place est faite dans les médias aux femmes dirigeantes, artistes, militantes, économistes et politiciennes; quand elles sont mentionnées, l'accent est mis sur leur vie personnelle, leurs attributs physiques et leur situation de famille. De plus, elles sont souvent présentées comme des victimes. Les femmes ne font pas les manchettes, à moins qu'elles soient actrices de cinéma reconnues, malfaiteuses ou reines de beauté. Il y a quand même eu des progrès au cours des quatre dernières années. Les médias ont accordé plus d'espace aux femmes. 1. La représentation des femmes dans la presse écrite et électronique, visuelle et audio a-t-elle changée ? Si c'est le cas, de quelle façon ? Si ce n'est pas le cas, pourquoi pas ? Y a-t-il eu des efforts pour la changer qui ont été fructueux ? Y a-t-il des exemples à citer ? B. Le Programme d'action lance un appel demandant que des efforts concertés soient faits pour travailler avec les grands médias -- propriétaire, directeurs, rédacteurs -- en fondant la revendication sur la surveillance constante des médias et sur des séances de sensibilisation à la cause des femmes.
1. Y a-t-il eu des efforts de défense et promotion pour surveiller les médias et collaborer avec eux, offrir des cours de sensibilisation aux professionnels, aux propriétaires et aux directeurs des médias ? Y a-t-il des exemples qui pourraient servir de modèles ? C. Le Programme d'action a lancé un appel aux gouvernements et autres intervenants leur demandant de promouvoir une mesure active et visible d'intégration d'une perspective sexospécifique aux politiques et aux programmes. 1. Y a-t-il eu des initiatives gouvernementales et autres d'intégration de la sexospécificité aux politiques et aux programmes ? Quelles autres actions de la part des gouvernements, des organismes de l'ONU, des médias, des ONG et autres entités s'imposent pour assurer une représentation plus équilibrée des femmes dans les médias ? Semaine 4 : Thème ~ La position des femmes dans les médias A. La majorité des femmes qui travaillent dans l'industrie des médias occupent des postes mal rémunérés comportant peu de responsabilité et sans grande possibilité de promotion. Des études indiquent que les femmes cadres quittent leur poste quand le double fardeau de leurs responsabilités professionnelles et familiales devient trop difficile à gérer. Bon nombre de ces mêmes femmes disent aussi qu'elles ne sont pas satisfaites et qu'elles ne sont pas suffisamment stimulées au travail, un milieu qui est défini et dominé par les hommes. Aujourd'hui, dans l'ensemble du monde, 50 pour cent des nouveaux étudiants des écoles de communications sont des femmes et un plus grand nombre d'entre elles se bâtissent une carrière dans les communications. Pourtant peu de femmes occupent des postes décisionnels ou siègent aux comités directeurs et autres conseils qui élaborent les politiques médiatiques. 1. Y a-t-il eu un changement dans les médias alors que la participation s'est accrue ? Si c'est le cas, comment cela s'est-il produit ? Si ce n'est pas le cas, pourquoi pas ? 2. Les femmes sont-elles confrontées à de nouveaux obstacles pour atteindre des postes leur donnant un pouvoir de décision ? Est-ce que les quelques femmes occupant ces postes ont pu modifier la représentation donnée des femmes dans les médias ? Si c'est le cas, comment cela s'est-il produit ? Si ce n'est pas le cas, pourquoi et que pourrait-on faire pour que cela se produise ? 3. Tandis que les médias changent avec le temps, quels mécanismes les femmes souhaiteraient-elles voir adopter pour influencer le développement de nouveaux enjeux dans ce domaine ? Et que proposent les femmes pour donner forme aux médias de l'avenir et les rendre plus sensibles à la réalité des femmes ? B. Le Programme d'action de Beijing invite les gouvernements et les autres groupes intéressés (groupes de recherche, organisations de femmes, bailleurs de fonds) à intégrer une perspective sexospécifique aux politiques et programmes. Les gouvernements et les autres groupes intéressés ont-ils tenté d'intégrer une perspective sexospécifique aux politiques et programmes ? Y a-t-il des exemples qui pourraient être cités pour servir d'idées ou de modèles ? C. Le Programme d'action de Beijing reconnaît que de nombreuses femmes et organisations de femmes engendrent de l'information utile et pertinente à l'extérieur des mass médias. Si elles servaient de sources d'information, elles pourraient contribuer à l'intégration des perspectives féminines aux médias grand public. 1. Y a-t-il eu des efforts de mettre sur pied des programmes éducatifs et de formation pour aider les femmes à produire de l'information pour les mass médias, soit par les moyens conventionnels ou par l'entremise des nouvelles technologies de la communication, l'espace cybernétique et les satellites ? Y a-t-il des exemples ? Semaine 5 : Thème ~ Les médias et réseaux de femmes Le Programme d'action de Beijing souligne l'importance des médias et des réseaux de femmes pour encourager le débat et disséminer l'information. Ils constituent également un moyen de reconnaître les besoins spécifiques des femmes dans les médias et de faciliter leur plus grande participation dans le domaine de la communication. A. Les médias parallèles de femmes sont parfois critiqués de « prêcher aux convertis », mais ils peuvent jouer un rôle important dans l'établissement de mouvements et soutenir les efforts revendicatifs. Il existe aussi d'importantes initiatives de femmes qui distribuent des articles sensibles à la réalité des femmes dans les grands médias. 1. De quelle façon ces initiatives améliorent-elles l'accès des femmes à l'information et aux moyens de communication ? 2. Comment contribuent-elles à encourager le débat et à mettre sur pied des initiatives pour l'égalité des sexes ? 3. Y a-t-il des initiatives de femmes indigènes et de femmes d'autres groupes culturels / ethniques de création et d'exploitation de leurs propres médias ? 4. De telles initiatives sont-elles encouragées et appuyées par les gouvernements et les organismes multilatéraux ? 5. Quelles stratégies et quels mécanismes de soutien sont requis pour consolider et renforcer les réseaux qui sont en danger de disparition à cause d'un manque de soutien financier ? B. Les réseaux de femmes ont joué un rôle fondamental en permettant aux femmes du monde entier de se faire entendre dans les tribunes internationales, tels que l'actuel bilan Beijing 5 ans plus tard. Le courant d'information est la sève qui maintient en vie et en activité les réseaux. 1. Quelles stratégies de communication ces réseaux ont-ils développé pour encourager le débat, partager l'information, mettre sur pied des initiatives de revendication, etc. Comment ont-ils bénéficié des TIC ? 2. Quelles initiatives ont été prises pour traduire et adapter l'information à l'intention des femmes des collectivités locales pour leur permettre de participer davantage aux débats mondiaux et régionaux sur les questions de développement ? 3. Une aide financière et technique a-t-elle était mise à la disposition de ces initiatives ? C. Les réseaux de femmes du domaine de communication (professionnelles, recherchistes, groupes de pression et autres) peuvent offrir une entraide mutuelle importante pour aider à faire reconnaître les besoins spécifiques des femmes en terme de communication et leurs contributions dans ce domaine, ainsi que pour soutenir les efforts de revendication. 1. Quelles sont les initiatives à ce niveau ? 2. Qu'ont-elles accompli et comment aident-elles les femmes à participer davantage aux processus de communication ? Semaine 6 : Thème ~ Liberté d'expression et responsabilité sociale des médias A. On observe une consolidation des grandes sociétés médiatiques nationales et transnationales et le regroupement des télécommunications et des médias, mesures qui bénéficient de l'appui de puissants intérêts économiques. Cette tendance élimine souvent les médias locaux ou les subsume. Les règlements nationaux ou internationaux ne s'appliquent pas à ce genre de collaborations. Il y a pourtant une discussion pour déterminer si ces développements pourraient être réglementés par l'État ou être autoréglementés. D'autre part, les développements dans le domaine des médias électroniques (radio et vidéo) suggèrent que les formes locales et décentralisées de programmation soient en plein essor. Bon nombre de celles-ci ont comme principaux protagonistes des femmes. 1. De quelle façon la consolidation influe-t-elle sur la responsabilité sociale des médias et quelles sont ses répercussions sur la liberté d'expression des femmes et sur leur accès à des sources d'information pluralistes ? 2. La transnationalisation des médias entraîne-t-elle l'uniformisation des cultures et dans quelle mesure a-t-elle un impact sur la représentation et le statut des femmes ? Qu'est-ce que cela signifie pour l'avenir des formes de médias conçues et gérées par la communauté ? 3. Est-ce que la commercialisation des médias et la propagation du commerce électronique sur l'Internet signifient nécessairement que les femmes seront traitées principalement comme des consommatrices ? 4. Les femmes ont-elles contribué à l'élaboration de directives professionnelles, de codes de conduite ou autre moyen approprié d'autoréglementation pour promouvoir une représentation équilibrée et non stéréotypée des femmes dans les médias ? Y a-t-il des exemples qui pourraient être cités? 5. A-t-on établi des directives professionnelles et/ou des codes de conduite qui empêchent la représentation des femmes dans du matériel violent, dégradant ou pornographique, y compris dans la publicité ? Y a-t-il des exemples ? Ends/sb/aa/0209
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