Bulletin Quotidien No. 10
13 mars 2000, New York CSW
WomenAction 2000 - Live at CSW

 

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Editorial

Les effets de la mondialisation de l’économie et de la spéculation n’épargnent aucun secteur. La communication et les systèmes d'information constituent un exemple significatif. De plus en plus, ce sont les mêmes multinationales qui détiennent les réseaux de diffusion et les contenus, les programmes, les médias, télévision, journaux, radios, Internet, grâce à des regroupements capitalistes internationaux. Partout sur la planète nous encourons le risque, déjà réel, de voir le même film, de supporter les mêmes informations soigneusement sélectionnées, de digérer la publicité sur nos écrans de télévision et sur les sites Web. Le plus souvent la réalité de la vie des femmes en est exclue ; elles ne sont considérées que comme consommatrices potentielles. Par conséquent, nous n’avons pas d’autre choix que celui de nous approprier les techniques de communication, écrites, sonores, visuelles et électroniques, de prendre l’initiative, de créer nos propres émissions, nos journaux, nos sites Internet. Pour rendre visibles nos combats et nos espoirs. Pour opposer à cette mondialisation sans autre finalité que le profit immédiat, qui appauvrit le plus grand nombre, une solidarité qui, elle aussi, peut franchir les frontières et saura fédérer nos actions. Tel est le sens de Women Action.

WomenAction 2000

 

NTIC

Accès aux informations: les centres de documentation de femmes

Le Centre d’information et archives pour le mouvement des femmes (IIAV) a développé un thésaurus pour femmes de termes à utiliser dans les publications et travaille avec d’autres centres de documentation de femmes en Europe afin de l’actualiser. Cette année, le IIAV espère que le thésaurus deviendra la base d’une bibliothèque en ligne. L’usagère peut entrer un terme dans sa propre langue dans le catalogue en ligne et le terme sera traduit automatiquement dans les autres langues. Ceci permettra aux usagères de trouver des informations dans des bibliothèques à travers l’Europe. Des discussions en cours actuellement visent à élargir le nombre de participants potentiels en Europe. En Argentine, le Centre de documentation pour la formation continue des femmes a un cybercafé dans sa Bibliothèque des femmes. Le cybercafé offre un accès Internet et des formations sur la recherche de l’information et des documents majeurs sur les thématiques principaux par rapport aux femmes.

À Montréal, le Centre de documentation sur l’Éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF) a publié en ligne les catalogues de plusieurs de ses collections, donnant une nouvelle visibilité à des milliers de rapports, documents de référence et archives produits et collectés par les ONG, une sorte de mémoire vivante du mouvement des femmes. Le réseau NetFemmes du CDEACF publie sur le Web le texte intégral des documents importants produits par les ONGs francophones. www.cdeacf.ca

 

Interview

Processus ONG

‘Le processus que mettent en place les ONG à cette Commission sur le Statut de la femme (CSW) fut inauguré à la 43e session, lors de grandes réunions où les ONG ont produit des tempêtes d’idées. De cela est venue l’idée de ne pas tenir de forum des ONG à la 44e session [la session actuelle] mais plutôt une session de travail.’ Sudha Acharya, représentante de l’All India Women’s Conference et point focal Beijing +5 pour CONGO, explique la structure du travail lors de la PrepCom. ‘Les ONG ont décidé de créer un comité de coordination inclusif et représentatif, qui comprend les cinq régions de l’ONU, des déléguées du réseau des communications, des représentantes des grands réseaux, des femmes autochtones ainsi que de CONGO et de ses cinq Comités sur le statut de la femme. Les représentantes des régions onusiennes sont choisies par les régions – les ONG de ces régions peuvent s’adresser à ces représentantes pour donner leur opinion sur le processus. Il est important que les gens travaillent ensemble.’ Il existe un petit sous-comité organisationnel à New York qui traite des questions quotidiennes, et CONGO agit comme secrétariat. Mme Acharya est très satisfaite de la qualité des informations offertes par Internet par WomenWatch, WomenAction 2000 et CONGO. ‘La prochaine étape sera d’apprendre à se servir de ces informations, à en profiter. Le partage des informations fonctionne bien dans le Nord, où il y a davantage d’accès à Internet. Celles qui savent obtenir l’information devront trouver des manières de la transmettre à celles qui n’y ont pas accès. Chaque organisme a un rôle à jouer dans ce domaine.’ Qu’en est-il de l’accès aux documents de l’ONU qui ne sont pas encore publiés mais qui sont nécessaires aux préparatifs des ONG avant les réunions majeures? ‘On ne peut pas diffuser officiellement ces documents, appelés ‘non-papers’, mais il y a moyen d’y accèder.’ Et si la CSW ne réussit pas à compléter les discussions la semaine prochaine, que se passe t-il?

‘CONGO s’assurera que des informations sur les réunions entre les sessions soient diffusées.’

Lin Pugh

Malgré la vitesse étourdissante et la complexité de tous ces processus, Mme Acharya rappelle à toute les ONG la nécessité d’observer des règles de courtoisie

 

Régions

Caucus de l’Union européenne

En vue de la réunion avec la présidence portugaise de l’UE, le caucus a discuté les enjeux à soulever. Le Lobby européen des femmes a insisté sur l’importance d’assurer les droits sexuels et reproductifs; d’agir contre toutes les formes de violences faites aux femmes (dont la prostitution et le trafic); de s’engager à signer et/ou à ratifier le Protocole facultatif sur la CEDAW et le Statut de la Cour Criminelle Internationale; d’employer le concept de ‘l’égalité des sexes et des ethnies’. D’autres priorités soulevées par le caucus ont porté sur la nécessité de reconnaître la persécution fondée sur le genre dans le traitement des demandes d’asile; le besoin de demander le point de vue de l’UE sur les politiques macro- et micro-économiques ainsi que sur le commerce lors des négociations; soutien à la participation des jeunes; obtenir de l’UE qu’elle soutienne l’usage de cibles associées à un calendrier de réalisations dans la section IV de l’Outcomes document.

Caucus africain

Pour la Commission sur le statut des femmes (CSW) de l’an 2000 et pour le processus de suivi de Beijing, le Caucus africain a été facilité grâce à un groupe de travail constitué d’ONG et de réseaux africains. Depuis la CSW de 1999, ce groupe travaille à la diffusion d’informations sur le processus de suivi de Beijing. En complément des bulletins de ses membres, ce groupe de travail a établi, en partenariat avec l’Africa Women’s Program de l’Association for Progressive Communications (APC), et avec Women’sNet en Afrique du Sud, un site Web pour les Africaines sur le suivi de Beijing en Afrique. Ce réseau, Flamme, diffuse en anglais et en français.

www.flamme.org

Enjeux prioritaires pour les femmes de l’Amérique Latine

Les coalitions de femmes d’Amérique Latine impliquées dans le monitoring de la mise en œuvre du Programme d’Action de Beijing se sont mises d’accord sur les priorités régionales suivantes.

Les droits sexuels et reproductifs: elles souhaitentétablir des approches permettant de confronter l’hiérarchie de l’Église catholique qui bloque l’accès des femmes de cette région à leurs droits sexuels et génésiques. De plus, elles continueront à lutter pour un changement du statut du Vatican au sein de l’ONU et contre la criminalisation de l’avortement.

Le droit à la diversité culturelle: soutenir la reconnaissance de différentes modes de vie et le besoin de travailler sur des politiques publiques contre la discrimination à l’égard des autochtones, des communautés afro-latines, des lesbiennes, etc.

La lutte contre la discrimination basée sur la race ou l’ethnie.

Le renforcement de la démocratie: lutter pour la démocratie dans les médias, soutenir la participation des femmes aux gouvernements locaux et dénoncer les systèmes légaux qui ne tiennent pas compte des besoins et des droits des femmes. Les femmes latino-américaines ont aussi des priorités qu’elles partagent avec toutes les femmes du monde: l’inégalité, la pauvreté et le développement: la féminisation de la pauvreté, l’inégalité des sexes dans la distribution économique; l’augmentation du SIDA dans la région; la surexploitation des ressources naturelles et la diminution des fonds internationaux pour le développement depuis quelques années.

Le manque de mécanismes en faveur de la participation des femmes à la politique.

La coalition travaille pour que leurs délégués tiennent compte de ces points.

Dafne Sabanes Plou

 

Les caucus ong

Le silence s’est rompu autour du SIDA et des jeunes filles, mais le soutien manque encore. L’un des ateliers intitulé ‘Les jeunes filles et le SIDA, comment répondre’, s’est tenu le 8 mars à l’ONU. Les jeunes et plusieurs ONG ont affirmé que le SIDA est un problème croissant parmi les jeunes femmes et qu’il n’est pas pris en compte. La prévention est possible. Il faudrait une campagne mondiale impliquant sur le plan politique et financier les gouvernements, les ONG et les jeunes. Deux jeunes femmes de WAGGGS ont fait remarquer que la pression de ses pairs peut être une force très positive – ou négative – chez les jeunes. Elles ont décrit le programme international de formation par les pairs de WAGGS au sujet du SIDA, programme qui a atteint 20000 jeunes dans les écoles du Kenya.

La prostitution et le trafic des très jeunes filles est en croissance en raison de la pauvreté, le désir de ‘l’argent facile’ et l’ignorance du SIDA qui mènent les familles en Asie et en Afrique à pousser leurs filles vers des situations dont elles ne comprennent pas toujours les dangers. On a souligné le fait que beaucoup de personnes – des femmes et des hommes – croient que le SIDA est un mythe, ce qui aggrave les choses. Des gouvernements tels que celui du Bangladesh et du Mexique n’ont pas envie de se confronter à cette épidémie, alors ils ignorent la réalité.

D’autres points importants ont été soulevés lors de cet atelier:

Dans les régions rurales et indigènes du Mexique et du Guatemala, les hommes ont des relations sexuelles par voie anale avec les jeunes filles afin de préserver leur virginité, qui est prisée. Le Honduras compte 17% de la population de l’Amérique centrale mais 65% des cas de SIDA de la région. Il faudrait davantage de campagnes publicitaires comme celle sur les vols d’Air France, où les publicités de produits hors-taxe se terminent sur une image d’une jeune fille avec le slogan ‘Elle n’est pas à vendre’. Les hommes doivent faire partie de la solution. Lorsque la modératrice a demandé à l’assistance de plus de 150 personnes combien étaient des hommes, seulement deux se sont levés.L’atelier a été organisé par les Groupes de travail sur les jeunes filles, UNICEF et WAGGS.

Les femmes dans la politique

Le Caucus sur les femmes, le pouvoir et la prise de décision a organisé un panel le 10 mars sur comment les femmes atteignent le pouvoir dans différents pays du monde. En ce moment, seules 12,7% des parlementaires du monde sont des femmes; il n’y a que 10 femmes chefs d’Etat, et les femmes ne constituent que 7,4% des membres des cabinets de ministres. Au niveau sous-ministériel, la représentation des femmes est de 11%.

Les membres du panel, Penelope Beckles (ancienne sénatrice au Trinidad et Tobago), Ranyana Kumari (militante indienne en droits humains), Marie Jose Lubertino (femme politique argentine) et Lia Nadaraia (présidente du Feminist Club en Georgie) ont parlé de la situation dans leur pays et le besoin de reconnaître l’efficacité des quotas qui ont été mis en place dans plusieurs pays du monde. Non seulement les quotas ont augmenté le nombre de femmes dans les parlements locaux, mais puisqu’il y a davantage de femmes aux parlements, il y a plus de chances que les considérations des femmes et les impacts sur les femmes soient pris en compte lorsqu’on discute de projets de loi.

Les membres du panel considèrent que ‘les femmes peuvent changer la nature du pouvoir’ et que ‘quoique la quantité ne soit pas garante de qualité, elle aide à atteindre la qualité.’ En Inde, l’accès d’un million de femmes aux gouvernements locaux, grâce à un système de quotas de 33% a permis à des femmes de tous les secteurs sociaux de contribuer à leur communauté. En Argentine, où le quota est à 30%, les femmes ont eu raison des divisions de leur parti lors des débats sur un projet de loi sur la violence faite aux femmes.

Seul bémol: il serait important que les femmes en politique intègrent une perspective de genre à leur travail, objectif qui, selon les membres du panel, n’est pas encore atteint.

L’égalité des sexes sur l’agenda des jeunes femmes

Entrevue avec Franziska Brantner, l’une des fondatrices du Caucus Jeunesse

Le but du Caucus Jeunesse ici à la CSW et pendant tout le processus de suivi de Beijing est de montrer que le féminisme et l’égalité des sexes est un sujet qui tient à cœur de la jeune génération. Il y a des pays qui ont de meilleures performances que d’autres par rapport aux droits des femmes mais ce qui importe aux jeunes femmes est de garder et de respecter les gains qu’ont réalisé leurs mères et leurs grands-mères. Cela implique de travailler avec les femmes des autres régions du monde afin d’améliorer le statut des femmes. Voilà pourquoi le Caucus Jeunesse a réuni des femmes de plus de 60 pays. L’objectif principal est de donner à de jeunes femmes des outils et l’opportunité de participer au travail des ONG afin de continuer le processus de suivi de Beijing avec la génération montante. Les jeunes femmes reconnaissent les différences entre les pays. Les groupes de travail fournissent des interprètes et la présidence des groupes de travail se fait à tour de rôle afin d’assurer la démocratie et la représentation. Des réseaux régionaux de jeunes existent déjà; l’idée est de les réunir pour faire un travail commun vers la Session Spéciale de juin et au-delà. La réaction de la génération plus âgée a été positive, quoique ce soutien ne se traduit pas forcément par des engagements concrets. Les jeunes ne veulent pas se séparer des autres; elles veulent participer au processus et que leurs expériences en fassent partie.

Les jeunes femmes ont organisé un événement haut en couleurs le 8 mars afin de démontrer leur attitude progressiste: ‘la maternité, oui, et au-delà’. Le 8 mars, on a vu de nombreuses jeunes femmes portant des T-shirts jaunes et des boutons décorés au logo de leur réseau, crées ici pendant la CSW. Elles ont aussi monté une pièce de théâtre. Le message de cet événement était que le Caucus Jeunesse est progressiste, qu’il est contre la discrimination, pour la diversité, les droits sexuels et reproductifs, l’avortement sécuritaire, l’accès à la contraception, l’accès à l’information. Quoique le Caucus Jeunesse se concentre sur les droits sexuels et reproductifs, les participantes ont l’intention ferme de proposer de bonnes idées novatrices dans tous les domaines prioritaires de la plate-forme de Beijing.

Lenka Simerska

Les veuves: invisibles dans le Programme d’Action

Le langage des documents de suivi de Beijing offre peu d’ouverture pour les enjeux complexes reliés au veuvage. Les enjeux reliés au veuvage traversent chacun des douze domaines prioritaires de la plate-forme, mais il y a peu de reconnaissances des violations des droits humains que subissent les veuves de tous âges. Une réunion sur le veuvage qui s’est tenue le 8 mars a donné lieu à une proposition pour des amendements de texte. Les propositions ont été diffusées dans tous les caucus. Il n’est pas trop tard pour faire des pressions sur les gouvernements sur cette question.

On espère que les régions incorporeront au moins quelques-uns des amendements proposés, cela risque de ne pas suffire pour attirer l’attention sur cet aspect caché de l’oppression des femmes. Pour plus d’informations, contactez Margaret Owen: margaretowen@compuserve.com

www.oneworld.org empoweringwidows

 

Transversales

La quatrième journée du forum Global Knowledge II a reçu les informations de quatre voies transversales:

les femmes, la jeunesse, les médias et connaissances autochtones/locales. Le forum des femmes a produit un plan d'action. Toutefois, selon Rosemary Karapukatal de l’UNDP, ce plan consiste en ‘des enjeux plutôt que des propositions de projets ou d’initiatives.’ Elle note le côté très positif de cette conférence: ‘les questions de genre et des femmes ont été omniprésentes.’

Autre point fort du Forum: un discours de la professeure Swasti Mitter sur ‘les défis et les opportunités que l’ère des informations offre aux femmes’ l’ère de l’information. Elle a mis en évidence le besoin d’un accès ‘ciblé’ plutôt qu’‘universel’. Mme Mitter a également soulevé la question ‘des femmes dans la production et l’innovation’, le besoin pour les femmes d’être visibles dans la communauté des développeurs de logiciels. Elle a donné Linux en exemple d’une technologie émergente abordable qui pourra permettre aux femmes d’accéder à cette visibilité.

Il existe trois mécanismes clés pour intégrer une perspective de genre: traiter la question des femmes; lutter pour l'équilibre des genres; intégrer aux critères d’évaluation du succès ou d'échec de GKII les impacts sur les femmes.

Dans son discours au Forum des femmes, la professeure Robin Manselle a insisté sur le danger que, si l’on n’agit pas, ‘davantage de femmes que d’hommes se trouveront exclu-e-s d’activités importantes dans leurs économies et leurs sociétés.’ Pour information voir www.womenaction.org

 

Les processus institutionnels

Session spéciale de l’Assemblée Générale en juin

La vice-présidente de la CSW, Patricia Flor, a profité du briefing aux ONG de vendredi pour expliquer les processus du PrepCom. Pour la session spéciale de l’Assemblée générale qui se tiendra en juin, PrepCom tentera d’intégrer d’autres institutions affiliées à l’ONU tels que la Banque Mondiale et le FMI. De plus, des événements parallèles sous forme de discussions en panel se tiendront, et il se peut que les ONG soient inclus dans ces événements. Les résultats des panels seront diffusés comme documents de l’ONU.

La section IV: le PrepCom fait des progrès

Par rapport à la session en cours, Patricia Flor a expliqué que les gouvernements ne se pas encore mis d’accord sur la déclaration politique. Il y a désaccord sur les politiques de développement et sur comment assurer un suivi coordonné et intégré. Quant à la Section IV du document Outcomes, qui traite des actions à mener, les négociations sont en cours et avancent plus rapidement que prévu. Lorsqu’on a demandé ce qui se passera si le PrepCom ne termine pas les travaux sur ce document, une réponse très vague a été apportée indiquant que l’on prévoit toujours des ‘plans d’urgence’ mais que l’on espère terminer PrepCom le 17 mars.

Malin Bjork

 

PrepCom vu de l’intérieur

Il se dit que le PrepCom ne terminera pas les travaux sur la Section IV du document Outcomes, titré ‘Actions et initiatives pour surmonter les obstacles et atteindre la mise en œuvre intégrale et accélérée du Programme d’Action de Beijing’. On dit que les gouvernements ralentissent le processus. WomenAction mène des entretiens avec des membres de délégations officielles, choisies au hasard, et voici ce qu’elles nous ont déclaré:

‘Le fossé entre Nord et Sud se dessine très clairement, particulièrement dans l’évaluation de la mondialisation. Les délégué-e-s du Nord en parlent en termes très positifs alors que celles du Sud parlent de l’impact négatif sur les femmes – non seulement de l’impact de la mondialisation mais des programmes d’ajustement structurel.’

‘Il est très tôt pour dire quelle sera l’issue de cette session. Nous passons énormément de temps sur les documents alors qu’il existe quasiment rien pour soutenir les efforts des nations pour mettre en œuvre le Programme d’Action. Nous devons traiter cette question à nos niveaux.’

Shagufta Alizai, délégation du Pakistan

‘Nous aurons certainement le document (Outcomes) pour le mois de juin. Que cela traite de façon adéquate les domaines prioritaires, c’est une autre question. En effet il ne s’agit pas ici des enjeux par rapport aux femmes mais de politique.’

‘Je vois encore la valeur de ce que font les ONG, mais il faudra qu’elles déterminent précisément quels éléments sont ‘non-négociables’. Le document de la coalition dans son état actuel est très verbeux.’

Représentante ONG d’une délégation officielle membre du G77. À sa demande, son nom demeure confidentiel.

 

Ressources

Les questions des femmes à l’Assemblée Générale

Cette année, l’Assemblée générale a discuté d’un certain nombre de résolutions concernant la position des femmes:

Conférence de signature par des personnalités politiques de haut rang de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée; Pratiques traditionnelles ou coutumières affectant la santé des femmes et des filles; Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes; Préparatifs de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle; Petites filles; Promotion effective de la Déclaration sur les droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques; Protection des migrants; Le commerce et le développement internationaux; Participation des femmes au développement ; Rôle de l'Organisation des Nations Unies s'agissant de promouvoir le développement dans le contexte de la mondialisation et de l'interdépendance; Mise en œuvre de la première décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté.

Ces documents sont disponibles à l’ONU et sur le Web à l’adresse: http://www.un.org/french/ga/document/fgadocs.htm

Les Fijiennes

Le Fiji Women’s Crisis Centre (FWCC) a désormais un site Web, où vous trouverez les dernières informations sur le travail du FWCC et du Réseau des Femmes du Pacifique Contre la Violence Faite aux Femmes. Si le mouvement des femmes du Pacifique vous intéresse, voici les coordonnées du site! www.fijiwomen.com

WomenAction 2000, est un réseau mondial d’informations et de médias permettant aux ONG d’engager activement au processus de suivi de Beijing dans le but à long terme de l’empowerment des femmes, avec un focus spécial sur les femmes et les médias. M Bjor, L Simerska, I Massu, M Dessenne.

 


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