Bulletin Quotidien No. 8
9 mars 2000, New York CSW
WomenAction 2000 - Live at CSW

 

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Éditorial - Des partenaires pour le Programme d’Action

La communauté des ONG qui se réunit dans tous les recoins de l’ONU et du Church Center rayonne d’idées, de connaissances et d’expertises sur le moyen de mettre en œuvre les accords de Beijing, au-delà de ce qui s’est fait à ce jour. Pour élargir les possibilités, le partenariat est la clé. La communauté des ONG a développé une grande expertise dans la création et la gestion de programmes et de projets pour remplir leurs obligations suite aux accords. Toutefois, il faudra insister davantage pour savoir comment des organismes particuliers, ayant des missions spécifiques, pourront faire des partenariats avec d’autres ONG; leurs expertise combinée sera plus efficace pour tous les partenaires. Ce domaine ne fait que commencer à se développer, de manière très efficace. Les organismes de l’ONU et quelques gouvernements font des partenariats avec des ONG – non seulement pour financer leurs projets mais aussi pour reconnaître leur expertise dans la mise en œuvre des accords de Beijing. Nous soutenons les efforts que font les ONG, la famille onusienne et les gouvernements pour travailler ensemble et encourageons les participant-e-s de ce PrepCom à redoubler leurs efforts et à explorer de nouvelles possibilités pour partager les informations et développer des partenariats à l’avenir.
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NTIC - (Nouvelles technologies de l’information et des communications)

Des partenaires pour la transparence de l’information

Les bibliothèques et centres de documentation des femmes et les gouvernements peuvent collaborer afin de rendre visibles les informations sur la condition féminine. L’expertise des bibliothèques de femmes est de rendre les informations disponibles aux lecteurs et lectrices. L’IIAV (International Information Centre and Archives for the Women’s Movement), basé à Amsterdam, travaille de concert avec le gouvernement hollandais à présenter en ligne des informations des conférences et des initiatives qu’entreprend le gouvernement pour l’intégration d’une analyse différenciée par le genre. Le 17 mars, IIAV lancera le site Gender and Water in an International Perspective, où l’on pourra trouver les articles et les déclarations de deux ministres gouvernementaux dans une conférence en février de cette année.
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Événements spéciaux

Unies pour la Paix

Une session spéciale « Femmes unies pour la paix » a eu lieu à l’ONU pendant la Journée internationale des femmes. Devant l’assemblée, Mayerly Sanchez, 15 ans, a parlé de la lutte et des espoirs des enfants colombiens, qui ont décidé de travailler ensemble dans le Mouvement des enfants pour la Paix. Près de deux millions d’enfants participent à ce réseau international. Leurs actions pour la paix se déroulent dans les écoles et les communautés. En 1998, sur 835 000 personnes déplacées, 75% étaient des enfants. Mayerly Sanchez a souligné que les enfants colombiens croient que ‘nous pouvons bâtir la paix à partir de la base’ et qu’il est possible de travailler pour la paix. L’important n’est pas seulement de lutter contre la guerre mais aussi de vaincre la violence domestique, l’exploitation et l’abus sexuel.

‘Nous travaillons pour avoir le droit de vivre et le droit à la paix.’ a dit Mayerly Sanchez, qui considère que les enfants souffrent d’«une guerre qui n’est pas la nôtre.» Toutefois elle fait preuve d’espoir et de la conviction que les enfants peuvent soutenir une solution paisible à la guerre civile dévastatrice.

 

CAUCUS ONG

De la parole à l’action

Un panel jeudi le 9 mars organisé par le All India Women’s Education Fund Association (AIWEFA) a exposé différents chemins qui peuvent mener ‘de la parole à l’action’. Chief Bisi Ogunbeye de Nigéria a fait le résumé de sa longue expérience dans les groupes de pression en offrant le conseil suivant : ‘devenez une ressource recherchée’. Pam Rajput de l’Inde a insisté sur le besoin ‘de constuire des réseaux entre nous’. Les femmes du Sud doivent faire partie des réseaux mondiaux et doivent communiquer aux femmes du Nord leur conception de la pauvreté, de la mondialisation, de la violence contre les femmes. Sarala Gopalan, qui travaille avec le gouvernement indien depuis plusieurs années, suggère qu’il est nécessaire de sensibiliser les bureaucraties et y trouver des alliés. Eileen Pittaway de l’Australie a insisté sur la pertinence d’un Outcomes document fort, disant que ses mots seront ‘des crochets forts sur lesquels nous devons accrocher nos idées.’ Leslie Wright, une militante américaine, a identifié ‘les chiffres’ et ‘l’information’ comme étant les ressources fortes des femmes. Pour que ces forces se traduisent par une mobilisation, il faut une stratégie cohérente d’action.

Ovation debout pour la déclaration lesbienne

Le Caucus des lesbiennes a présenté ses délibérations sous forme d’une déclaration puissante jeudi matin.

En tant que citoyenne de l’Afrique du Sud, je suis fière de provenir d’un pays qui a reconnu que l’orientation sexuelle a sa place dans les droits humains et la justice pour tous,’ a dit la porte-parole. ‘L’Afrique du Sud est en avance sur bien des gouvernements. De plus, il est en avance sur beaucoup d’ONGs qui soutiennent activement la justice et l’égalité, ce qui est regrettable. Nous vous conseillons vivement de continuer à soutenir le Programme d’Action de Beijing, de veiller à ce que nous les lesbiennes y ayons notre place et de garder l’affirmation sur la section 96.’ Les femmes du Caucus des lesbiennes ne se définissent pas uniquement comme groupe d’intérêt sur les lesbiennes et sur l’orientation sexuelle. ‘Nous faisons partie des mouvements des femmes et des droits humains dans nos pays et nous sommes militantes pour le Programme d’Action. Ce qui nous différencie des autres est la manière dont les étiquettes stigmatisent et marginalisent les lesbiennes ou celles qui sont perçues comme étant des lesbiennes.’

Le Caucus des lesbiennes a demandé l’abolition de tout dans les lois qui criminalisent les relations sexuelles consentantes entre adultes du même sexe; des politiques et des pratiques qui garantiront la justice et l’expression de droits humains complets pour les lesbiennes et les femmes perçues comme telle; que toute violation de droits humains soit instruite, documentée et amenée devant la justice et que ceux qui commettent ces violations soient tenus responsables; que le droit d’asile soit octroyé aux victimes de discrimination et de persécution basées sur l’orientation sexuelle. Le texte entier de cette déclaration se trouve à www.womenaction.org

Le travail non-remunéré

En l’an 2000, ce sont les femmes qui assurent majoritairement la charge de la famille. La Fédération européenne des Femmes Actives au Foyer et l’Association Féminine d’Éducation et d’Action Sociale (Canada) demandent pour les femmes qui exercent ou ont exercé leur activité principale au sein de leur famille,  assurant les soins auprès de leurs enfants, de leurs parents en perte d’autonomie ou handicapés :

- la reconnaissance de la valeur économique et sociale de leur travail non rémunéré accompli à temps complet ou partiel, comme une contribution considérable pour la société.

- conformément à la Plate-forme d’Action (& 206 f), l’établissement et la diffusion de statistiques spécifiques dans des comptes satellites cohérents avec les systèmes nationaux pour une évaluation quantitative du travail non rémunéré, pour modifier ou étendre les régimes de sécurité sociale et tenir compte dans les régimes de retraite des années de travail non rémunéré ;

- l’introduction de mesures donnant droit à la formation initiale ou continue pour une réinsertion dans le monde du travail.

 

Transversales

La Troisième rencontre continentale des femmes autochtones de l’Amérique Latine, les nations Abya Yala, a eu lieu au Panama du 4-8 mars. Le rapport de cette réunion exprime les principales préoccupations de ces femmes :

  • Cinq ans après l’adoption du Programme d’Action, les droits des femmes autochtones sont toujours absents de l’agenda des gouvernements.
  • La paix et la justice sociale sont reliés à la reconnaissance des droits des peuples autochtones, qui incluent les droits fonciers, la préservation de l’environnement, l’économie durable et la lutte contre l’appauvrissement des communautés autochtones, appauvrissement qui force des migrations et menace l’identité culturelle des autochtones.
  • Les femmes autochtones n’ont pas un accès égal aux systèmes de santé et à l’éducation.

Les femmes autochtones pressent les gouvernements de reconnaître les droits des autochtones et d’ouvrir la participation des autochtones à la planification des projets et des actions les concernant et d’octroyer aux femmes autochtones une participation égale à la prise de décision et à la politique. Elles pressent aussi leurs gouvernements à fournir des fonds pour le développement et pour éradiquer la pauvreté dans leurs communautés.

Les ONG tentent d’observer les luttes des gouvernements

Cette semaine a marqué le début réel des négociations sur l’‘Outcomes document’, un document intergouvernemental crucial au 44e CSW. Il est désormais apparent que des messages contradictoires émergent des salles de conférence et des corridors. Pour les ONG, à la fois plongés dans leurs propres négociations et désireux de rester à jour sur ce qui se passe lors des sessions intergouvernementaux, une mise à jour s’impose.

Mercredi était une journée clé dans ces sessions : le début d’une ‘Lecture conjointe’ du Outcomes document (E/CN.6/2000/PC/L.1/Rev.1) par le Groupe de travail I. Après quelques sessions intensives sur l’Introduction, on est passé directement à la Section IV du document. La Présidente de PrepCom a dit que la 44e CSW a l’intention de compléter toutes les négociations et de livrer un document final d’ici jeudi prochain. Ceci comprend une session de travail complète samedi, tel que prévu.

Un important développement récent dans le Groupe de Travail I, d’intérêt particulier pour les ONG, est la proposition du G-77 plus Chine (appuyé par le Mexique) d’introduire du texte se référant à ‘la signification des particularités nationales et régionales, les responsabilités souverains des États pour la mise en œuvre du Programme d’Action, et le respect des valeurs religieux et éthiques. L’UE s’y est opposé, disant que cela répète du langage déjà présent à l’intérieur du Programme d’Action. Le G-77/Chine a demandé plus de temps afin de prendre ces commentaires en considération.’ Earth Negotiations Bulletin (Vol 14 No. 27).

Dans une autre salle de conférence où se déroulaient des sessions privées, les négociations G77/Chine progressent à un pas de tortue; les délibérations sur la Section IV n’y ont débuté que cette semaine, alors que les autres régions ont déjà finalisé et livré leur document. Les négotiations G77/Chine se déroulent à huis clos : les ONG ont été exclus suite au dérangement du processus par une petite contingente de groupes qui n’étaient pas représentatifs de l’ensemble des ONG. Dans cet état de choses, les ONG trouvent qu’il est difficile d’observer ou de participer de quelque façon que ce soit. Quelques déléguées des ONG sont en train de demander aux représentants et missions de leur gouvernement de faire tenir un briefing aux ONG par le G77 et un briefing au G77 par les ONG.

Étant donné la difficulté de ces négociations, il n’est pas surprenant qu’une rumeur (que nous n’avons pu corroborer) circule à l’effet qu’une réunion supplémentaire sera tenue en mai afin de compléter les négociations pour la présentation d’un document final à la Session Spéciale de juin 2000.

 

 

Agenda

Le Caucus Média organise une rencontre avec l’UNIFEM pour explorer la notion des médias comme un indicateur pour le progrès des femmes. Le 10 mars à 14h au 3e étage du Church Center.

WomenAction 2000 est un réseau mondial d’informations et de médias permettant sessions Informels de la CSW, lisez l’Earth Negotiations aux ONG d’engager activement au processus de suivi de Beijing dans le but à long terme de l’empowerment des femmes, avec un focus spécial sur les femmes et les médias. M. Bjork, S. Boezak, M. Cabrera-Balleza, B. Finke, S. Hackett, I. Leon, D. Plou, L. Pugh, S. Masters, L. Simerska, J. Were.

 


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