Bulletin Quotidien No. 7
8 mars 2000, New York CSW WomenAction 2000 - Live at CSW
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Éditorial - Bonne fête Mesdames!
C’est sans doute ce que vont prononcer à l’unisson les présentateurs de tous les Journaux TV du monde, aujourd’hui 8 mars... Certains, pour se donner bonne conscience, n’hésiterons pas à nous rappeler néanmoins que ‘la’ femme souffre partout, et en particulier dans les pays dits en développement, encore de discriminations. Mais entendrons-nous que 80% des pauvres et 67% des analphabètes dans le monde sont des femmes? Nous sera-t-il rappelé que le 8 mars est la journée internationale des femmes, et qu’à ce titre, elle incarne les luttes pour lesquelles les femmes, en tant qu’acteurs sociaux, continuent à se battre et à resister: contre les violences, pour un accès égalitaire à la santé et à l’éducation, pour le désarmement? Cette célébration, devenue coutumière, risque de nous jouer des tours si nous ne restons pas chaque année, mais aussi chaque jour, plus vigilantes.
Les NTIC - Les TIC et le pouvoir
Les TIC sont un outil puissant, un moyen qui permet à faire entendre la voix des militantes de base à l’échelle mondiale. Il suffit que les organismes de femmes qui ont un accès aux TIC assurent que la voix et les enjeux des groupes terrain se fassent entendre. Étant donné le travail que font les organismes de base, elles ont peu de temps pour consulter les informations mises à leur disposition. Il faut alors employer des méthodes traditionnelles de communications tels que le théâtre afin d’exprimer à la majorité des femmes les messages reçus via Internet. Il est important aussi d’intégrer les moyens de traditionnelles de communication comme manière de diffuser l’information et de sensibiliser. Isis-WICCE emploie cette stratégie, ce qui a amené les femmes à faire confiance à l’usage des TIC.
Interview - Les femmes contre le racisme ‘Le cible le plus important n’est pas seulement de reconnaître les inégalités raciales et ethniques mais aussi de créer des politiques concrètes pour éliminer simultanément la discrimination ethnique et sexuelle’ afirme Epsy Campbell, coordonnatrice du Afro-Caribbean and Afro-Latin American Women. Cet organisme vise à assurer que les voix des femmes noires en Amérique Latine et aux Caraïbes se fassent entendre lors de la CSW actuelle et lors de la Conférence mondiale contre le racisme et la xénophobie qui aura lieu en Afrique du Sud en 2001. Campbell insiste que si nous ne mettons pas en œuvre à tous les niveaux des mesures contre le racisme (traduction à compléter)
Transversales La mondialisation et la responsabilité de la société civile Il est évident que la mondialisation a eu un impact négatif sur les femmes. Même si nous cherchons quelque chose de positif dans ce processus, tout ce que nous pourrions trouver serait les technologies de l’information et des communications. La professeure Pam Rajput, Asia Pacific Women Watch, présidente, est claire : ‘Les états ont oublié leur responsabilité sociale.’ Par exemple, en Inde, 60% des femmes sont analphabètes. ‘Nous devons insister sur le secteur social, l’accès aux médicaments, à l’éducation, à la santé.’ Un accès moindre à l’éducation ou à la santé correspond à une croissance de la pauvreté et de la marginalisation des femmes. Nous n’avons pas d’illusions sur le lien entre la mondialisation et le crime organisé, le trafic, la corruption, l’exploitation sexuelle et la violence. ‘Nous devons porter une attention particulière ; aux jeunes filles. Il nous faut un programme de sensibilisation sur ce qu’est la mondialisation,’ explique la professeure Rajput. ‘Nous devons trouver d’autres centres de pouvoir afin d’attirer l’attention sur les impacts positifs et négatifs de la mondialisation.’ De plus, les mouvements progressistes ne font que commencer à intégrer une perspective sexuée. ‘L’égalité des sexes ne peut être atteint dans un contexte d’isolement.’ Le message de la professeure Rajput est comme un slogan : l’égalité entre peuples et nations, ça se partage.
Caucus ONG Vers la diversité, vers la démocratie La Déclaration de l’Amérique Latine note que ‘les droits des femmes enchassés dans le Programme d’Action ne peuvent pas être garanties par un modèle économique néolibéral reposant sur des structures démocratiques faibles.’ De plus, la ‘volonté politique [est] insuffisante pour établir des mécanismes efficaces de consultation et de participation, et l’imputabilité à l’égard de la société est absente.’ L’idéal d’égalité proposé par les femmes d’Amérique Latine se base sur l’élimination de toute forme de discrimination et d’inégalité basées sur la race, l’ethnicité, la culture, l’age/génération, l’orientation sexuelle, la classe sociale, la religion, la nationalité et les handicaps, entre autres. Elles croient que la construction de sociétés plurielles exige la pratique de la diversité et le droit démocratique à l’information et la liberté d’expression. Ce siècle sera celle des femmes uniquement si elle est en même temps l’ère de la démocratie sur le plan politique, économique et sociale mais aussi sur les plans culturel et privé.
Les religions peuvent être un soutien aux droits des femmes Ce panel, tenu hier, fait partie d’une série de conférences organisées par Femmes Œcuméniques 2000 sur le thème Religion : Libération des femmes, esclavage des femmes. Quatre femmes de différents contextes religieux ont exprimé opinions et expériences vécues dans leur église ou religion, en les reliant au cadre des droits humaines des femmes. Une nonne Bouddhiste du Népal s’intéressait à l’éducation des petites filles, qui peut leur permettre de développer des habilités et de participer à la société Bouddhiste. Ses vues étaient partagées par une Juive orthodoxe. Une militante africaine a demande aux églises en Afrique davantage de considération et de soutien pour les victimes des violations des droits humaines des femmes. Une musulmane américaine a souligné la diversité au sein de l’Islam politique, insistant sur l’importance qu’accordent des états musulmans réformistes comme le Soudan à l’éducation et la participation politique des femmes. Conflits armés Malgré la reconnaissance croissante des différents impacts des conflits armés sur les femmes, on sait très peu sur la contribution des femmes aux efforts de guerre, sur les crimes dont elles sont victimes pendant les guerres, sur leurs façons de se débrouiller dans des situations de conflit armé et enfin sur les réponses appropriés et l’aide à apporter aux femmes après la fin d’un conflit. Il faut alors continuer à documenter la contribution des femmes pendant les guerres et les habiliter à se documenter; ce qui permettra de tenir imputable ceux qui ont perpétré des crimes contre elles. Les femmes doivent être impliquées dans les processus de paix à tous les niveaux et doivent participer à la prise de décision sur les enjeux de la reconstruction après la fin des conflits. Les femmes du monde exigent la paix. Il faut les écouter et agir maintenant.
Ressources Global Knowledge II – Kuala Lumpur. À l’ouverture du Forum des femmes, on a mis en garde les participantes que les femmes se font barrer l’accès à la société de l’information. Pour en savoir plus : www.womenaction.org WomenAction 2000 est un réseau mondial d’informations et de médias permettant aux ONG d’engager activement au processus de suivi de Beijing dans le but à long terme de l’empowerment des femmes, avec un focus spécial sur les femmes et les médias. M. Bjork, S. Boezak, M. Cabrera-Balleza, B. Finke, S. Hackett, I. Leon, J. Palmieri, D. Plou, L. Pugh, L. Simerska, J. Small, J. Were.
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