Bulletin Quotidien No. 6
7 mars 2000, New York CSW
WomenAction 2000 - Live at CSW

 

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Éditorial

A quand un langage au service des actions? Le 3 mars 2000 marque l’ouverture du PrepCom. Depuis la semaine dernière, des caucus thématiques, régionaux, et des coalitions regroupent de nombreuses ONGs. À partir d’un document déjà limitatif, des comités ont trimé dur pour intégrer des mots et des phrases qui auront les meilleures chances d’être intégrés et de sauvegarder les droits des femmes. Personne ne parle vraiment de faire des progrès. Toutes trouvent frustrant l’exercice de langage sur un document qui, depuis sa conception, représente à bien des égards un recul des conventions déjà adoptées. Que faisons-nous alors ici? Sara Longwe, que d’aucuns surnomment la « mère du féminisme africain », répond : « Dans ce cadre que les gouvernements ont choisi, nous devons ajouter les enjeux émergents, et assurer que ce document se traduise par des actions. Nous, de la société civile, devons revitaliser la politique et là où elle est moribonde, la ressusciter; là où elle existe, amener des engagements concrets; là où il y a des engagements, les traduire par des actions. »
WomenAction 2000

 

NTIC

WomenAction a préparé une trousse de lobbying sur les enjeux de la Section J. Distribué aux déléué-e-s hier en anglais, français et espagnol, la trousse contient une évaluation de la part des ONG de la mise en oeuvre de la Plate-forme d’action de Beijing, basée sur des rapports alternatifs régionaux de l’Europe, de l’Amérique Latine et de l’Asie et sur des renseignements provenant d’ONGs en Afrique et en Asie-Pacifique. Nous avons également fourni une copie des modifications de langage (pour l’Outcomes document) issus du Caucus Média. Des ONG qui souhaitent recevoir une copie de la trousse peuvent s’adresser à WomenAction, qui leur prêtera un exemplaire à photocopier. Le document est actuellement disponible sur le Web en anglais à l’adresse www.womenaction.org/csw44/altrepeng.html. Des versions français et espagnol seront sur le site bientôt. En attendant, pour recevoir une copie Word ou RTF du rapport en français ou en espagnol, écrivez à mavic@isiswomen.org
Sharon Hackett, WomenAction 2000

 

Entretien

Christine Crawley, membre de la Chambre des Lords, forte de 15 ans d’expérience au Parlement Européen et Présidente du Comité Parlementaire Européen sur les droits des femmes amorce maintenant un mandat comme Présidente du Conseil National des femmes (WNC) . ‘Nous sommes basées au cœur du gouvernement, et plus de 200 groupes de femmes sotn membres. Notre rapport alternatif est le fruit d’une consultation menée auprès de tous ces groupes – souvent par courrier électronique. Lorsque les groupes de femmes s’adressent à nous, ils s’adresset directement au gouvernement et exigent de ce dernier la reddition de comptes. Les centres de ressources et d’informations des femmes collaborent étroitement avec le WNC. Leur expertise dans la cueillette, l’organisation et la diffusion des informations sera un atout majeur dans la construction des bases de données sur les expertises des membres du WNC, une des initiatives que Crawley démarre pendant son premier mandat. Le concept clé de ce Mécanisme Institutionnel est la ‘création d’une façon de communiquer avec les femmes afin d’assurer qu’elles puissent participer davantage aux processus politiques qui se poursuivent au sein de l’Union européenne.’

Démocratie et transparence en Europe de l’Est

‘La création d’un ONG régional dans une partie du monde qui a une histoire communiste exige de la démocratie et de la transparence.’ Kinga Longman, polonaise, a commencé à batir le cadre d’un réseau régional fort après Beijing, ‘mais la véritbale croissance a débuté après la CSW l’an dernier. Nous avions besoin de 5 à 7 ans après la chute du communisme pour comprendre notre besoin de communiquer. Au début de la transition post-communiste, les grands organismes de femmes se sont scindé en petits groups, les femmes éprouvant le besoin de travailler sur des dossiers particuliers.’ Mais l’an dernier à la CSW, les femmes ont compris la visibilité qu’elles avaient lorsque Karat, une coalition d’ONGs de femmes de 13 pays de l’Europe central et de l’Est a présenté un rapport combiné sur les Mécanismes institutionnels. ‘Non seulement étions-nous visibles, mais les gens ont vu que nous étions des expertes et non pas des fonctionnaires gouvernementaux déguisés en ONG.’

Mme Lohmann s’engage à habiliter les femmes à participer aux processus Beijing +5 et au-delà. Au lieu de former les femmes au leadership, Karat organise régulièrement des réunions et envoie autant de déléguées que possible aux rencontres Beijing +5 à l’ONU afin qu’elles puissent apprendre par une participation active. Karat a une coordonnatrice et un corps consultatif élu consistant en des femmes ayant des compétences en logistique, communications etc. Karat fait des consultations par courrier électronique entre les réunions. Toute nouvelle proposition est expédié aux membres pour leurs commenaires, et le rapport final ainsi que les rapports financiers circulent parmi tous les membres. Elles encouragent toutes les nouvelles initiatives.

Lin Pugh, WomenAction 2000

 

Régions - Plus que des mots…

Les mécanismes de genre, les ressources et la justice au 21e siècle sont les mots-clés de l’insurrection ONG en Amérique latine et les Caraïbes, un message direct pour la mise en oeuvre urgente des engagements pris avec les femmes de la communauté internationale. Les ONG d’Amérique Latine s’attendent aussi à ce que la communauté internationale fasse une priorité de la mise en oeuvre intégrale et universelle de tous les droits humains des femmes et que cette priorité se traduise par des actions, particulièrement dans le cas des droits économiques, sociaux et culturels. Ce sont ces derniers domaines qui ont subi les régressions les plus importantes dans la majorité des pays.

 

Caucus des ONG

La Cour criminelle internationale

Adopté en juillet 1998, le Statut CCI est un traité dans lequel les questions de genre connaissent un niveau d’intégration sans précédent. Ce Statut reconnaît explicitement plusieurs crimes de violence sexuelle et de genre et ce, pour la première fois dans le droit international. De plus, il contient des clauses pour assurer la présence des femmes à la Cour et parmi le personnel de la Cour à tous les niveaux. Le statut doit être ratifié par 60 pays avant que la Cour puisse être établie. À ce jour, sept pays ont ratifié le Statut et 94 sont signataires. Nous devrons assurer que les femmes du monde entier puissent apprendre le potentiel de la CCI. Venez apprendre comment vous pouvez soutenir et promouvoir la création de la CCI ! le 7 mars 2000, auditoire Dag Hammarskjold.

"Former des alliances efficaces pour la mise en oeuvre du Programme d’Action de Beijing"

Lors d’un forum organisé lundi le 6 mars, Jane Kiragu, associée chez ABANTU et directrice du Kangemi Women Empowerment Center au Kenya a parlé du travail du Centre. Elle a insisté sur la pertinence du Programme d’Action aux stratégies locales pour sensibiliser les femmes et les habiliter à participer sur le plan communautaire (par rapport à des enjeux tels que la violence, les droits reproductifs et la fillette). Jane Kiragu a souligné qu’un cadre pour les droits humains des femmes est très important pour le travail des ONG locaux et régionaux des pays africains. Margaret Vogt, assistante spéciale du Sous-Secrétaire Général (ONU) a insisté sur la nécessité de forger des alliances reliant les activités des groupes de base, les groupes régionaux et les ONG internationales et la nécessité d’une participation des militantes de base aux négociations lors des conflits armés en Afrique.

La mondialisation et les droits économiques

Cinq ans après Beijing, où se situent les femmes dans l’économie mondiale? Un panel de femmes ont partagé leurs expériences de l’impact négatif des politiques macroéconomiques telles que l’ajustement structurel, la libéralisation du commerce et des investissements sur les femmes et sur leurs communautés. Sandra Carnegie-Douglas, du NAC (Canada) a lancé la discussion en affirmant le besoin de tenir compte de ce nouvel ordre économique mondial dans le suivi de Beijing. D’après elle, il faut relier les droits économiques, sociaux, civiques et politiques et appliquer un Analyse féministe intégrée à la mise en oeuvre du Programme d'Action de Beijing si nous voulons atteindre l’équité et l’égalité. Chacune des panelistes est revenu sur le fait que la libéralisation du commerce et l’investissement ont exacerbé la pauvreté des femmes, augmenté la quantité de travail non rémunéré et créé de l’inégalité entre hommes et femmes. Monica Aleman, de Nicaragua et représentante du Caucus Jeunesse, a décrit l’expérience négative qu’a eu son pays face aux corporations multinationales. Genoveva Tisheva, de Bulgarie, a parlé d’une étude qui a montré que la privatisation en Europe de l’Est a eu des impacts négatifs sur les femmes à cause de la discrimination, du double charge de travail, de la corruption dans les structures politiques et légaux ainsi que d’autres facteurs sociaux et politiques souvent négligés dans les structures de marché. Reconnaissant que la privatisation, y compris le micro-crédit, ne sont pas une panacée pour les femmes et les communautés pauvres, le panel et l’audience ont exploré les liens avec le développement social, dont les standards de travail internationaux, les droits des travailleuses et travailleurs migrants, les institutions financières internationales et l’OMC. En terminant, Dzodzi Tsikata de Ghana a loué la concertation des Africaines qui demandent des politiques économiques centrées sur le développement et un commerce juste plutôt que « libre. »

 

Agenda

7 mars
Le Caucus femmes et média discutera de stratégies de lobbying autour des enjeux de la Section J. Le 7 mars, 15h, salle de conférence UNIFEM au 304, E. 45th Street, NY. Organisé par WomenAction 2000

Rapports alternatifs nationaux
Participants du Pakistan, du Mexique, des Etats-Unis, du Kenya, des Philippines. Le 7 mars, 11h-13h, Dag Hammerskjold Library, Bâtiment IN.

Comité CONGO sur le développement durable et CSW
Rapport sur le travail des agricultrices, ‘Women Working in the World’s Fields’, Le 7 mars, 13h15- 14h45, 11e étage, Church Center.

8 mars
Rencontre : Marche Mondiale des Femmes en l’an 2000 Rendez-vous pour échanger sur les activités que vous organisez dans votre pays, venez discuter comment les revendications mondiales peuvent s’insérer dans le document officiel de la préparation de Beijing +5 Mercredi, 8 mars, 15h – 16h45, salle B, Bâtiment de l’ONU.

Session Spéciale
Faites savoir à CONGO si vous désirez participer ou avez des suggestions sur comment être plus productives et plus efficaces, maintenant et tout au long de la Session Spéciale. (1-212-986-8557)

Points de distribution du Bulletin Quotidien
Version anglaise : ouverture du Briefing ONG, tous les matins à 8h45, Salle 1 Versions française et espagnole: Point d’Accès Internet WomenWatch au sous-sol de l’édifice ONU, la Salle B, et le Café Internet au 12e étage du Church Center, tous les jours dès 17h.

 


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