Bulletin Quotidien No. 4
3 mars 2000, New York CSW WomenAction 2000 - Live at CSW
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Éditorial
Pourquoi sommes-nous venues à l’ONU? Nous sommes venues principalement parce que nous avons de nombreuses propositions qui permettront de renforcer le pouvoir des citoyens, leur permettant d’amener des changements positifs, mais aussi parce que l’ONU est un lieu de pouvoir où d’importantes décisions sont prises guidant les politiques locales et nationales. Nous sommes ici afin de promouvoir des stratégies communes qui nous permettront d’atteindre l’égalité des sexes (gender equality) à tous les niveaux de la vie. Il y plusieurs façons de développer des stratégies : pour les unes c’est de la négotiation, pour d’autres la mobilisation ou l’opposition, voire une combinaison des trois. Quelle que soit l’approche de chacune, il semble que ce que nous avons en commun est le besoin d’établir une circulation libre de l’information. Cette circulation de l’information nous assure d’atteindre de meilleures positions stratégiques en termes de qualité et de quantité, mais fournit aussi un mécanisme qui assure que le processus politique et les espaces de négociation soient transparents. L’information, c’est le pouvoir.
Les TIC - Les TIC peuvent-elles faire une différence?
Nous sommes convaincues que la mondialisation et la société d’information en émergence vont soit avancer le situation des femmes dans la société, soit renforcer leur marginalisation. Déjà, les Africaines se résautent et organisent des actions elles-mêmes. Un usage approprié des TIC peut donner aux femmes un accès à l’information et aux connaissances qui les aideront à vaincre les réalités de la pauvreté et de l’exclusion. La Conférence Mondiale des Nations Unies sur les Femmes (UNWCW) en 1995 a donné un élan majeur aux avancées des femmes en matière des TIC. Pendant la préparation de la Conférence, les femmes ont été des pionnières dans l’usage du courriel pour échanger des informations, faire des pressions et mener des campagnes de sensibilisation. Bien qu’Internet fût un outil relativement nouveau pour les femmes, celles qui y ont eu accès et qui ont appris à l’utiliser ont vite saisi son potentiel pour faciliter l’agenda de la Conférence. Le développement des TIC survient dans un contexte mondial d’inégalité entre les sexes. En Afrique, des disparités existent entre les femmes en termes d’éducation, propriété foncière, crédit, alphabétisation etc. Le genre se combine à de nombreuses différences et disparités qui contribuent, elles aussi, à former les besoins des femmes en TIC : la race, l’ethnicité, la classe, la culture, l’âge, l’histoire, l’orientation sexuelle, la situation géographique, les handicaps. La pauvreté, la guerre, la violence endémique contre les femmes sont des réalités omniprésentes dans la vie de beaucoup d’Africaines. ‘Les TIC apportent des changements profonds à nos communautés. Elles influencent nos méthodes de travail et changent notre façon de communiquer. Elles affectent notre manière d’accéder aux informations et de les partager. Elles sont aussi une importante source de pouvoir. En acquérant ces équipements et en apprenant à les utiliser, nous accédons à ce pouvoir’.
Entrevue
Témoignage d’un collage d’actions Plus de 500 000 femmes et filles de l’ex-URSS, principalement de la Fédération Russe, sont devenues des esclaves sexuelles, prostituées dans plus de 50 pays d’accueil, dont les Etats-Unis. L’ouverture du marché de l’Est renforce le déclin de l’économie, rendant les populations vulnérable. Dr. Anele Heiges, membre de l’Institut MiraMed, qui vise à combattre le fléau croissant du trafic criminel, explique les quatres champs d’intervention principaux. Premièrement, l’Institut doit travailler à l’échelle mondiale afin de faire adopter de meilleures lois. En ce moment en Russie, explique Anele Heiges, ‘des projets de loi se rédigent’. Une manière de dire qu’il n’existe pas encore de loi. L’éducation est un deuxième champ prioritaire. Afin de donner à la population des compétences professionnelles, plusieurs bénévoles russes, dont des étudiants universitaires et des retraité-e-s, enseignent. Il y a des cours d’anglais langue seconde, d’informatique, de réseautage par les TIC et d’art en tant que moyen d’expression personnel. Troisièmement, l’Institut priorise le combat contre le trafic sexuel. Enfin, il a mis sur pied un programme de création d’emplois parce que, comme le dit Anele Heiges, « s’il n’y a pas de travail, il y a toujours le trafic. » Dans un programme qui vise à impliquer le public dans leur travail, MiraMed a établi un forum de cyberbavardage (chat) en juin et en septembre 1999, ce qui a « permis aux gens de rompre le silence qui entoure ce problème ». Le forum a révélé une réelle volonté populaire de résoudre le problème. « Des témoignages de larmes, de joie, de gratitude… » Quelques policiers se sont impliqués. Aujourd’hui, Anele Heiges demeure optimiste. Avec peu de moyens, nous ferons de grandes choses. À tout le moins, nous rendons plus difficile le travail des trafiquants.
Caucus ONG
Vers un réseau fort La première rencontre du Caucus francophone a eu lieu le 1 mars. Près de 20 femmes de l’Afrique, du Canada et de l’Europe ont réussi à participer à cette initiative. Le Caucus a décidé de créer une liste de discussion afin de se mettre en réseau et de demander aux interprètes de l’ONU de traduire avec un langage féminisé du style « Madame la présidente ». La prochaine rencontre aura lieu la semaine prochaine. Santé La réunion d’hier a traité du langage à inclure dans l’Outcomes document. Le Caucus s’est mis d’accord sur plusieurs propositions relatifs au SIDA. Le document doit insister sur la responsabilité des personnes séropositives de ne pas propager le virus. Des sondages et des statistiques pour tous les groupes d’âge sont nécessaires, avec un accent particulier sur les 15-24 ans. En ce qui concerne la stigmatisation, le langage devra être plus concret (« les gouvernements doivent dire au public que le virus du SIDA peut affecter tout le monde, indépendamment de leur mode de vie »). Le caucus se réunira encore aujourd’hui (13h30, lieu à annoncer) et décidera d’un premier brouillon complet des suggestions de langage pour l’Outcomes document. Asie-Pacifique - Asia-Pacific Women Watch (APWW) sert de Caucus régional pour Asie-Pacifique. Ce caucus a identifié cinq enjeux clés en tant que priorités régionales : les femmes et l’économie, les abus persistants des droits humains des femmes; les conflits armés, les mécanismes institutionnels de promotion de l’égalité des femmes et la participation politique aux réunions de l’ONU. Le suivi du Symposium régional Asie-Pacifique insiste que les dernières années ont été particulièrement difficiles pour la région. Leur Outcome document (L1/Rev.1) a été jugé insuffisant puisqu’il ne mentionne pas les effets de la mondialisation dans un cadre économique capitaliste et ne reconnaît pas non plus le concept de la responsabilité et de l’égalité inhérentes. La région a subi une croissance significative du nombre de femmes vivant dans la pauvreté causée avant tout par l’influence internationale et notamment par la mondialisation. La communauté internationale à échoué totalement en ce qui concerne le développement de mécanismes pour la réglementation et l’imputabilité des nouveaux centres de pouvoir. Le caucus a également sonné l’alarme quant à la mention répétée et l’emphase sur la notion de la « société civile » qui pourrait signifier un déplacement de l’imputabilité des états vers les ONG et la société civile. Pendant que les pays s’écroulent sous leurs dettes, les coupures foisonnent dans les secteurs sociaux. Les filets de sécurité ne sont que des vœux pieux. L’accès à des soins de santé abordables et de qualité, y compris les soins de base, est réduite; gagner sa vie devient de plus en plus difficile. La sécurité alimentaire se trouve menacé. Il y a cinq ans au CSW, Pam Rajput a dit : « Miss Universe veut du Pepsi, Miss World veut du Coke, mais que veulent les femmes pauvres? De l’eau potable! Soit l’eau n’est pas disponible, soit elle est empoisonnée, mélangé à des déchets toxiques. » Ces conditions n’ont pas changé depuis avant Beijing. Le développement à visage humain n’a pas encore vu la lumière du jour. De plus, dans les cinq dernières années, la région a été témoin d’une croissance de la culture de la violence, du trafic, de la commodification des femmes et des filles, et la violation de leurs droits humains. APWW se réunira de 10h3016h00 le 3 mars au 8e étage du Church Center pour de la rédaction et le développement de stratégies. Lisez les déclarations des Caucus Statements à: www.womenaction.org/csw44/resources.html
Transversales Les jeux Olympiques et l’Afghanistan À l’initiative du NEGAR (Association d’assistance aux femmes de l’Afghanistan) et du Comité Atlanta-Sydney (contre la discrimination à l’égard des femmes dans les sports), une délégation de cinq jeunes athlètes, femmes et hommes, ont décidé d’aller à Sydney assister, du moins symboliquement, aux jeux olympiques de l’an 2000. Ce projet démontre la volonté de tout un peuple de résister à la destruction et le refus des femmes afghanes de se faire enterrer vivantes.
Forum Mondial sur l’eau et le genre Le deuxième Forum Mondial sur l’eau se tiendra du 17-22 mars en Hollande. Cette conférence de ministres gouvernementaux préparera la politique internationale sur cet enjeu. L’eau et le genre tombe sous la section K de la Plate-forme d’action de Beijing. L’International Information Centre and Archives for the Women’s Movement a mené une consultation mondiale par courrier électronique sur l’eau et le genre, d’octobre 1999 à février 2000. Cette consultation faisait partie d’un effort pour s’assurer que les préoccupations des femmes soient prises en compte. Les recommandations issues de cette consultation, présentées à la Conférence ministérielle seront disponibles en ligne en anglais, français et espagnol à l’adresse www.iiav.nl/knowhow/water.html. La liste de discussion Gender and Water continue. Pour vous abonner, envoyez un message à listserv@nic.surfnet.nl. Dans le corps du message, marquez : Subscribe water prénom nom.
Ressources
WomenAction 2000 (NGO)
WomenWatch (UN)
UN Division on the Status of Women (UNDAW)
UNIFEM
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